3ème conversation : La psychiatrie, aujourd’hui et demain…

Psychiatrie et justice, à la lumière de la psychanalyse

Justice et psychiatrie maintiennent entre elles un lien étroit et complexe où se révèle la façon dont chaque époque traite de la folie et de ses conséquences sociales.

En matière de santé mentale, la justice intervient à deux niveaux : au niveau pénal, elle détermine un certain degré de privation de liberté. à un autre niveau, elle prévoit des mesures de protection, tant pour le sujet lui-même – quand celui-ci ne semble pas jouir de toutes ses facultés mentales – que pour la société.

La folie habite aussi bien le plus intime d’un sujet qu’elle concerne la société toute entière. La psychiatrie orientée par la psychanalyse s’occupe de la maladie mentale dans ses formes discrètes comme aigües.

Aujourd’hui, nous assistons à une augmentation constante de mesures de soins psychiatriques sous contrainte, soit en internement, soit hors les murs de l’hôpital. Parallèlement pourtant, la société réclame toujours plus de liberté.

La psychanalyse peut introduire une adéquation plus subtile entre l’illimité de la folie et la nécessaire réduction de jouissance.

Lors de cette 3ème conversation « Psychiatrie et Justice, à la lumière de la Psychanalyse », nous nous intéresserons aux effets de la loi du 5 juillet 2011 en tant qu’elle introduit des modifications inédites dans la fonction du juge des libertés et de la détention, ainsi qu’au suivi individuel qui relève du juge d’application des peines.

Nous recevrons Sylvie Moysan, juge des libertés et de la détention auprès du TGI de Bobigny, Marie-Laure de Rohan Chabot, juge d’application des peines auprès du TGI de Créteil, Francesca Biagi-Chaï, psychiatre, psychanalyste membre de l’ECF.

Beatriz Gonzalez-Renou, directrice de L’Envers de Paris
Xavier Gommichon, délégué de l’ACF Île-de-France