Édito février 2025
Édito février 2025
Édito février 2025
Cinzia Crosali,
Directrice de l’Envers de Paris
« La rêverie, si on prend les choses par la rêverie fantasmatique, ça fait tout de suite valoir les deux aspects, deux registres du fantasme. D’abord, je dirais, une fonction imaginaire – ne serait-ce que parce que le fantasme comporte apparemment, des formes, des personnages, une scène, et comme un petit roman […] À côté de cette dimension imaginaire, qui paraîtra aussi de premier plan, il y a une dimension symbolique du fantasme […] on peut même poser […] qu’une phrase en est le support, et même le résumé, ou même que, le fantasme, c’est une phrase, c’est la phrase « Un enfant est battu ». Et, je dirais que ces deux aspects du fantasme […] sont ceux que Lacan a présentés d’abord […] c’est-à-dire qu’il lui a paru d’abord, qu’il était toujours, dans le fantasme, question de corps. De corps, mais évidemment, plutôt du corps comme enveloppe, du corps comme forme, ce corps tel qu’il est présenté dans le petit scénario lacanien du Stade du miroir, c’est le corps comme forme totale, qui justement, peut apparaître comme l’enveloppe de tout ce qui nous est donné d’avoir accès, en tant que désir, cette forme du corps, c’est l’épitomé du désir 1 ».
Nous continuons notre réflexion autour du thème Fantasmes contemporains du corps, thème qui nous accompagnera toute l’année, et qui traverse la recherche des vecteurs, des cartels et des groupes de travail. Nous interrogeons la clinique et la théorie psychanalytique sur ce thème en connexion avec les différents savoirs et disciplines qui nous entourent.
En ce mois de février, l’événement à ne pas manquer est : Question d’École, le 8 février 2025 de 10hà 18h à la Mutualité. Cette année, Question d’École abordera deux thèmes distincts. La matinée se tiendra sous le titre, Ce que l’École te donne à lire. L’après-midi, nous mobilisera autour du thème, Les troubles neuro-développementaux. Suivre le lien pour en savoir plus.
1. Miller J.-A., « L’orientation lacanienne. Du symptôme au fantasme et retour » (1982-1983), enseignement prononcé dans le cadre du département de psychanalyse de l’université Paris VIII, cours du 3 novembre 1982, inédit.
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Nous lisons maintenant les nouvelles concernant les cartels et les vecteurs :
Cartels
Nous entamons notre deuxième année autour du thème, Fantasmes contemporains du corps. Ces deux années de réflexions orientées par le discours analytique feront l’objet d’une Journée, prévue le 6 décembre 2025. D’ailleurs, certains d’entre vous ont déjà écrit plusieurs textes sur ce sujet. Le cartel est un très bon moyen d’étudier les différentes références de Freud et de Lacan, en lien avec notre thème. Par exemple des sujets tels que le malaise dans la civilisation, les fantasmes, le corps imaginaire, symbolique et réel, le discours de la science, du capitalisme… pourraient être interrogés à plusieurs. Nous vous invitons dès aujourd’hui à ne plus hésiter à vous réunir en cartels afin de travailler joyeusement avec quelques autres.
Stéphanie Lavigne
Contact Paris cartels : enversdeparis-cartels@causefreudienne.org
Vecteur Lectures freudiennes
Nous continuons de lire et de traduire l’article que Freud a écrit en 1919 : « Ein Kind wird geschlagen – Un enfant est battu ». Dans ce paragraphe il précise : trois moments structurent la transformation du fantasme d’être battu : le premier et le dernier sont conscients, mais le moment intermédiaire est et reste inconscient. C’est le moment masochiste, où la petite fille qui fantasme est aussi celle qui dans le fantasme est battue par le père. Cette description permet à Freud d’introduire une remarque révélatrice : passant de cette phase intermédiaire à la dernière, la petite fille va « changer de sexe » (ihr Geschlecht wechseln), puisque l’enfant battu ne sera plus fille, mais garçon. Dans ce passage, la petite fille se fantasme garçon.
Nous nous retrouverons chez Susanne Hommel le jeudi 6 février à 21h,
contact : lectures-freudiennes@enversdeparis.org
Seminario Latino
En février, l’équipe du Seminario Latino de L’Envers de Paris se réunira pour préparer ses activités de l’année autour de son thème d’étude, « Signifiants dans l’air du temps », dont sa prochaine soirée prévue pour le mois de mars sur la question du narcissisme, avec la participation de Laurent Dupont en tant qu’extime.
Plus de renseignements à venir.
Responsables : Flavia Hofstetter et Nayahra Reis
Contact : seminario-latino-de-paris@enversdeparis.org
Vous pouvez consulter l’argument du cycle d’étude 2024-2025 du Seminario Latino de Paris sur : enversdeparis.org/seminario-latino-de-paris
Vecteur Lectures cliniques
Ce vecteur fonctionne par cycle de deux ans articulés autour d’un thème et propose une lecture de textes de référence (S. Freud, J. Lacan, J.-A. Miller, É. Laurent…) sur la pratique d’orientation lacanienne. Nous faisons le pari que cette lecture à plusieurs, aide à découvrir et à redécouvrir de quoi est faite la boussole de la clinique lacanienne. Nous avons à cœur de faire des liens et des allers-retours entre les textes et la pratique des participants qui y exposent des cas cliniques.
La seconde année du cycle 2023-2025 sur « La clinique différentielle » s’est ouverte en octobre pour une année scolaire, jusqu’en juin 2025. Durant cette période, le vecteur se réunira cinq fois, chaque fois en présence d’un invité extime, le samedi de 15h à 18 heures. Il a reçu Adela Bande-Alcantud en octobre et Ricardo Schabelman en décembre. Il recevra en février Ariane Chottin. C’est parfois la première occasion de prendre la parole, de présenter un exposé et d’en débattre à plusieurs. Pour que chacun puisse présenter son travail, le nombre de participants est limité. La commission d’organisation du vecteur est composée de : Andréa Castillo, Noa Farchi, Caroline Happiette, Pauline Préau et Sophie Ronsin.
Responsables : Caroline Happiette, Sophie Ronsin
Contact : vlc.enversdeparis@gmail.com
Vecteur Psychanalyse et littérature
En février, le vecteur Psychanalyse et littérature poursuivra le lien que C. Thomas n’a pas cessé d’entretenir avec les écrits de R. Barthes sur l’écriture littéraire. À partir du choix de la nouvelle-fragment que chaque vecteurisant aura prélevé dans son recueil, La vie réelle des petites filles, nous dégagerons les éléments structuraux avec lesquels chacun de ces textes traite de la jouissance en jeu. En se référant à R. Barthes et à son carnet des notes préparatoires à son séminaire de 1973, Le plaisir du texte, nous relèverons avec précision et rigueur comment C. Thomas manie de façon singulière les repères fondamentaux barthiens de la coupure, de la faille dans l’Autre et de l’enjeu de corps nécessaire à la production d’une écriture inédite. Le texte de J.-A. Miller « L’inconscient et le corps parlant 1 » nous permettra de préciser des points de conjonction et de disjonction entre la conception barthienne du plaisir du texte et de la jouissance du texte et l’orientation lacanienne différenciant « la jouissance de la parole qui inclut le sens 2 » et « la jouissance propre au sinthome3 » qui tient au corps et exclu le sens.
Notre vecteur est ouvert à qui désir s’enseigner de la littérature pour approfondir l’orientation de la psychanalyse de Freud, Lacan et J.-A. Miller.
Notre prochaine réunion aura lieu le lundi 10 février à 20h par Zoom.
Responsable : Marie-Christine Baillehache.
Contact : litterature@enversdeparis.org
1. Miller J.-A., « L’inconscient et le corps parlant », La Cause du désir, n° 88, octobre 2014, p. 111.
2. Ibid.
3. Ibid.
Vecteur Le corps, pas sans la psychanalyse
Nous avons relu l’article de Daniel Roy « La mode : une fashion addiction ? » 1 suite à notre discussion avec un créateur de haute couture : Julien Fournié. Daniel Roy amène à s’interroger sur la privation qu’implique la mode pour le parlêtre dès lors qu’il ne peut jamais la posséder toute. Elle ouvre sur une jouissance indéfinie, qui se diffracte, entre autres, en jouissance de parler de mode, jouissance sublimatoire de la couture, jouissance de voir et d’être vu, ou encore, pour tel sujet, jouissance orale de la succion d’un tissu… Abordée sous cet angle, la mode ne peut pas être lue comme la simple conséquence d’un discours du temps. Si le signifiant est bien à l’œuvre dans la mode pour agrafer quelque chose de la jouissance du corps, il ne suffit ni à l’expliquer ni à la mortifier.
Prochaine rencontre, le 18 février à 19 h, au 76 rue des Saints-Pères.
Membres du vecteur : Geneviève Mordant, Pierre-Yves Turpin, Guido Reyna, Martine Bottin, Isabelle Lebihan, Marie Faucher-Desjardins, Elisabetta Milan Fournier, Ana Dussert, Baptiste Jacomino (coordinateur).
Responsable : Baptiste Jacomino
Contact : corpsy@enversdeparis.org
1. https://www.lacan-universite.fr/wp-content/uploads/2016/12/4_DRoy.pdf
Vecteur Psynéma
La prochaine projection/débat organisée par le Vecteur Psynéma aura lieu, le 1er février 2025, à 14h, au Patronage Laïque Jules Vallès, Paris 15e. Il s’agira du Festin de Babette, film réalisé par Gabriel Axel en 1987, inspiré d’un conte norvégien de Karen Blixen. Comme dans Ordet de Carl Th. Dreyer projeté en octobre, l’histoire se déroule dans une communauté luthérienne du Danemark au XIXe siècle. Ce film poétique, à l’esthétique très raffinée, est une réflexion sur la religion. La démarche de l’artiste centrée sur les plaisirs de la bouche est interprétée ici par Stéphane Audran, actrice chabrolienne s’il en est. Lacan nous indique qu’il y a deux bouches qui s’ouvrent, celle du besoin et celle de la demande articulée au désir, où se manifeste une sensualité qui n’est pas sans rappeler celle commentée par Lacan à propos de la scène « des huîtres d’Ostende » dans Bel-Ami de Maupassant 1.
Inscription ici : https://www.patronagelaique.eu/agenda-cine-debats
Notre vecteur est ouvert à toute personne qui désire articuler la psychanalyse et le cinéma.
Nous contacter : vecteur.psynema@gmail.com
Lors de notre prochaine réunion de travail, dont la date sera précisée ultérieurement, nous discuterons du film, Reflets dans un œil d’or, de John Huston (projection prévue au Patronage Laïque le 5 avril).
1. Cf. Lacan J., Le Séminaire, livre V, Les Formations de l’inconscient, texte établi par J.-A., Paris, Seuil, 2004, p. 76-79.
Vecteur Théâtre
Le vecteur Théâtre et psychanalyse vous donne rendez-vous au théâtre du Rond-Point, le dimanche 9 février à 15h, pour assister à la pièce Neandertal de David Geselson, mêlant histoire des ancêtres et histoires intimes. Un débat aura lieu à l’issue du spectacle, avec David Geselson, le metteur en scène et Dalila Arpin. Il sera animé par Olivia Bellanco. Vous pouvez réserver vos places sur la billetterie du théâtre du Rond-Point, avec le code préférentiel COLLECTIFPSY.
Contact : theatreetpsychanalyse@gmail.com.
Vecteur Clinique et addictions
La prochaine Conversation Clinique & Addictions aura lieu le 5 février 2025. Tomás Verger tentera de répondre aux questions suivantes en s’appuyant sur un cas clinique : Comment un sujet qui ne recourt pas à la perspective attributive propre à la logique phallique peut-il habiller le sexe ? Les toxiques ne sont pas exclus de la question du corps. Comment contribuent-ils à l’usage du corps quand il n’y a pas la perspective attributive ?
Renseignements et inscriptions sur addictia.org/conversations
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Le dernier numéro de notre bulletin, Horizon 69, est disponible à la librairie de l’ECF.
Pour l’achat on-line: https://www.ecf-echoppe.com/produit/dans-la-jungle-du-numerique/
Nous vous attendons nombreux aux rendez-vous et aux événements de ce mois à L’Envers de Paris et à l’École de la Cause freudienne.
Cinzia Crosali
Directrice de L’Envers de Paris
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Nouveautés
Édito février 2025
« La rêverie, si on prend les choses par la rêverie fantasmatique, ça fait tout de suite valoir les deux aspects, deux registres du fantasme. D’abord, je dirais, une fonction imaginaire – ne serait-ce que parce que le fantasme comporte apparemment, des formes, des personnages, une scène, et comme un petit roman […] À côté de cette dimension imaginaire, qui paraîtra aussi de premier plan, il y a une dimension symbolique du fantasme […] on peut même poser […] qu’une phrase en est le support, et même le résumé, ou même que, le fantasme, c’est une phrase, c’est la phrase « Un enfant est battu ». Et, je dirais que ces deux aspects du fantasme […] sont ceux que Lacan a présentés d’abord […] c’est-à-dire qu’il lui a paru d’abord, qu’il était toujours, dans le fantasme, question de corps…
Édito janvier 2025
Avec le bureau je tiens à vous présenter, nos meilleurs vœux pour cette nouvelle année. Qu’elle soit une année pleine de rencontres, d’activités et de surprises, pour tout un chacun. Notre association repart, après la pause de fin d’année, chargée de nouvelles énergies et pleine de projets intéressants. Nous continuons à travailler sur le thème Fantasmes contemporains du corps, à interroger avec ce prisme de lecture, l’actualité, le cinéma, le théâtre, la littérature, la clinique et à tisser les connexions entre la psychanalyse et la cité, selon la vocation de L’Envers de Paris.
ÉDITO DÉCEMBRE 2024
Les 54es journées de l’École de Cause freudienne se sont terminées depuis peu avec succès et leur richesse clinique et théorique est maintenue vivante afin de poursuivre la réflexion et l’étude de la psychanalyse au sein de notre association.
Vidéos
Les enfants de la science, David Cohen
David Cohen
Professeur au Service de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent, Hôpital Salpetrière APHP. Sorbonne Université.
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Horizon n°65, Dire ou ne pas dire, une vidéo de la revue Horizon
Dire ou ne pas dire
Une vidéo de la revue Horizon
Les enfants de la science, Ariane Giacobino
Ariane Giacobino
Professeur de génétique médicale, université de Genève
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Quelques associations libres sur le thème « Fantasmes contemporains du corps »
Quelques associations libres sur le thème
« Fantasmes contemporains du corps »
Grigory Arkhipov
Il convient de cerner ces trois termes : 1) fantasme ; 2) contemporanéité ; 3) corps.
Chantal Thomas : du sens à la résonnance
par Marie-Christine Baillehache
Chantal Thomas : du sens à la résonnance
Le secret du Journal de Nage
En 2021, C. Thomas commence l’écriture de son journal intime et se fait attentive aux sentiments intenses, fragmentaires et aux idées floues, éparses qui la traversent. Elle les travaille avec des mots et des images pour les sauver de l’incohérence, du non-sens et de l’oubli. Elle précise, limite et fixe les fragments de pensées et d’émotions qui lui arrivent dans un présent fugitif et refuse l’anecdote et le factuel.
DU CORPS AU SEMBLANT, AVEC OU SANS LA TECHNOLOGIE NUMÉRIQUE
par René FIORI
DU CORPS AU SEMBLANT, AVEC OU SANS LA TECHNOLOGIE NUMÉRIQUE
Au XIX siècle on pouvait, dans une foire, s’étonner d’écouter une voix enregistrée, émanant d’un fil muni d’un cornet qu’on portait à l’oreille. Suivront l’invention du gramophone et du téléphone. Freud évoque ces inventions et l’accent mis sur ces objets techniques au détriment de la satisfaction subjective…
Epars Désassortis
Épars désassortis de la globalisation
Par Marga Auré
Nous traversons actuellement une situation de crise mondiale au caractère inédit. Des millions de personnes sur la planète se sont retrouvées presque en même temps sous la contrainte de dispositifs de confinement à peu près semblables, une fois décrété dans chaque pays l’état d’urgence sanitaire répondant à la nécessité de freiner la diffusion de la pandémie de Covid-19.
Des particules élémentaires à des épars désassortis
Par Romain-Pierre Renou
Je souhaite revenir plus en détail sur l’emploi non standard que fait Lacan du terme « épars » dans cette formule d’« épars désassortis » que nous avons retenue pour notre titre.
L’angoisse comme objection au « pour-tous »
Par Cinzia Crosali
Les bouleversements de notre époque ne sont pas sans répercussion sur le lien social, que nous savons, depuis Lacan, être un effet du discours : « il y a du discours : et je le situe du lien social » disait Lacan dans l’Étourdit, et il ajoutait qu’à ce lien social « se soumettent les corps qui, ce discours, labitent » . Les corps : ce sont justement les corps à être propulsés sur le devant de la scène sociale dans notre époque et à s’articuler aux nouvelles manifestations d’angoisse.
Fantasmes contemporains du corps
Quelques associations libres sur le thème « Fantasmes contemporains du corps »
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« Fantasmes contemporains du corps »
Grigory Arkhipov
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DU CORPS AU SEMBLANT, AVEC OU SANS LA TECHNOLOGIE NUMÉRIQUE
par René FIORI
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Au XIX siècle on pouvait, dans une foire, s’étonner d’écouter une voix enregistrée, émanant d’un fil muni d’un cornet qu’on portait à l’oreille. Suivront l’invention du gramophone et du téléphone. Freud évoque ces inventions et l’accent mis sur ces objets techniques au détriment de la satisfaction subjective…
Psychanalyse et psychiatrie
Dans l’après-coup de la C-5 “psychanalyse et pédopsychiatrie”
« psychanalyse et pédopsychiatrie : questions et variétés de réponse ». La soirée fut riche, vivante, comme la question de la place de la psychanalyse, qui apparaît se dégager de l’inertie actuelle, idée que nous pourrions proposer comme une des réponses possibles, en conclusion de ce cycle. Cette inertie, bien présente de nos jours, est largement due au S1 émanant des évaluations en psychiatrie notamment… Par Aurélie Pascal
Quelle pratique psychiatrique à l’heure de l’expertise scientifique et d’Internet ?
Le Cycle “Psychiatrie, psychanalyse et malaise social” proposé par la BPI du Centre Pompidou et animé par Clotilde Leguil tiendra sa prochaine rencontre sur le thème : “Quelle pratique psychiatrique à l’heure de l’expertise scientifique et d’Internet ?”. Avec Éric Laurent, psychanalyste membre de l’ECF et de l’AMP et Mathieu Bellahsen, psychiatre, chef de service à l’Hôpital d’Asnières-sur-Seine.
La pédopsychiatrie : questions et variété des réponses
La pédopsychiatrie est le lieu destiné à accueillir et traiter la souffrance de l’enfant lorsque celle-ci prend des formes particulièrement aigües. Mais elle est aujourd’hui confrontée aux exigences propres de l’époque : rentabilité et efficacité ; avec son corolaire : bilans, évaluations, prescriptions médicamenteuses, rigueur budgétaire, etc. Cette tendance conduit-elle pour autant à l’impasse, voire au déclin de la pédopsychiatrie ?
Au-delà du confinement
Sortir du confinement en risquant son énonciation
Par Marie-Christine Baillehache
Le surgissement imprévisible du réel sans loi de la Covid 19 est venu trouer l’Autre et a confronté chacun à un vide de sens chargé d’étrangeté angoissante. Cette contingence réelle a introduit dans la vie de chacun une rupture dans ses liens fondamentaux à l’Autre de l’articulation signifiante et à l’énigme de l’objet a cause de son désir qui rend sa parole vivante.
Le tsunami numérique et sa planétarisation
Par René Fiori
La planétarisation de l’uniformisation a trouvé depuis quelques années son accélérateur avec le « déchaînement du processus numérique » . Ce déchaînement institue un nouvel ordre, où « le vivant est saisi par le numérique » . Cette « volonté anonyme » qui y « est à l’œuvre » introduit une nouvelle variante de la pulsion de mort. Le signifiant numérique n’est pas le signifiant du symbolique.
Étoffes du Rêve
Par Guido Reyna
L’irruption du réel incarnée actuellement par la pandémie du COVID-19, opère comme une expérience traumatique massive et généralisée pour l’ensemble des parlêtres, comme « la présence d’une jouissance qui n’est pas prise dans la machine fictionnelle, interdictrice »
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Lalalangue, prenez et mangez-en tous
Frédérique Voruz est comédienne. Lalalangue est son œuvre dont Ariane Mnouchkine, fondatrice du Théâtre du Soleil qui l’accueille, a nommé « Une confession héroïque ». C’est un seule en scène autobiographique, le récit d’une analyse sous forme de spectacle, l’exposé d’un trauma et des symptômes d’une enfant qui se reconstruit grâce à la psychanalyse, et surtout grâce au personnage de la psychanalyste, qui fait irruption tout au long du spectacle pour le ponctuer de ses saisissantes interprétations. Il y est parlé du langage familial et du poids des mots. Philippe Benichou
Collectif Théâtre & Psychanalyse
Projection / débat Psynéma
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Poésie de Tristana
Par Laure de Bortoli
Tristana (1969) est un des trois films tournés par Luis Buñuel en Espagne, le pays de naissance dont il s’est exilé l’époque du franquisme.
Le Rire et le Néant dans l’œuvre freudienne
Par Grigory Arkhipov
Dans la pensée occidentale, il y a une forte tradition de considérer le rire et le risible à travers le prisme du jugement. Ce jugement peut être esthétique (le risible est « une laideur non accompagnée de souffrance » , note Aristote), intellectuel (nous rions de ce que nous estimons être stupide) ou moral (le rire châtie la vanité, selon Bergson). Il y a un autre paradigme qui, au contraire, inscrit le rire dans la discontinuité du jugement.
En guise d’ouverture d’A Touch of Sin
En guise d’ouverture d’A Touch of Sin Par Karim Bordeau J’ai cru bon d’ouvrir la projection du...