Seminario Latino de Paris
Responsables, Flavia Hofstetter et Nayahra Reis
Équipe : Ariel Altman, Francesco Bernardi, Juliane Casarin, Júnia Couto, Pablo Llanque, Marlith Pachao, Eleonora Renna, Débora Scharf
Affiches : Carlos Chávez Bedregal et Andrea Zúñiga
Contact : seminario-latino-de-paris@enversdeparis.org
Le lieu : Maison de l’Amérique Latine, 217 Bd Saint-germain, 75007, Paris.
Le Seminario Latino de Paris est un espace d’échange et de travail qui permet à des étudiants, des jeunes latino-américains résidant à Paris, des psychanalystes parisiens et des invités internationaux de discuter ensemble autour d’un thème que nous mettons au travail chaque année.
Nos soirées ont lieu à la Maison de l’Amérique latine, ancienne maison de Charcot. Ce lieu si particulier constitue un point d’ancrage fondamental pour notre vecteur, résonnant à la fois avec les premières recherches sur l’hystérie qui ont ouvert la voie à la création de la psychanalyse et avec l’Amérique latine, ce continent lointain où la psychanalyse a été si fortement embrassée.
Dans la mesure du possible, les soirées du Seminario Latino ont lieu en langue française, ceci afin de permettre aux collègues parisiens d’y participer.
Seminario Latino de Paris
Cycle 2024-2025
« Signifiants dans l’air du temps »
Le Seminario Latino de Paris propose pour l’année 2024-2025 un cycle de soirées autour du thème « Signifiants dans l’air du temps » visant à interroger comment le discours du maître contemporain affecte la subjectivité de notre époque.
Le Nom-du-Père fut longtemps le signifiant maître par excellence, mais dans le Séminaire 17, L’envers de la psychanalyse 1, Lacan distinguait 2 déjà le maître du père. En décollant ainsi le maître du père Lacan indique que d’autres signifiants peuvent occuper la place du maître ce qui implique déjà une forme de décadence de l’empire du père. Lacan avance, dans le Séminaire Les non dupes errent 3, que l’une des conséquences de cette « évaporation du Nom-du-Père » se situe dans le nommer-à, venant occuper la place auparavant tenue par la fonction du Nom-du-Père.
Les signifiants dans l’air du temps tels que – « polyamour, non-binaire, fluide, toxique, pervers narcissique, prédateur, victime, HPI, autisme, harcèlement etc. », témoignent-ils du nommer-à ? – Viennent-ils nommer une modalité nouvelle de faire lien social ? Nos soirées essayeront de capitonner ce qu’il y a à la fois de pluriel et de singulier dans la manière dont chaque sujet est touché par ces signifiants.
Nous mettrons au travail ces signifiants qui tels des éruptions dans la langue 4surgissent et prennent pour quelques-uns une place prépondérante dans le social, et donc dans notre clinique. Et comme le monde va aujourd’hui très vite, quelques-uns de ces signifiants apparaissent et disparaissent avec la même rapidité, tandis que d’autres s’installent et deviennent dominants dans le discours hypermoderne de la civilisation 5, discours que J.-A. Miller a qualifié en 2004, comme étant la combinaison du discours de la science et du discours capitaliste. Aussi, ce discours hypermoderne, notre discours du maître contemporain, ne serait pas structuré comme le discours du maître classique mais comme le discours de l’analyste, avec l’objet a à la place de l’agent qui commande, tel une boussole ! Miller le dit poétiquement, « Un astre nouveau s’est levé dans le ciel social, dans le sociel (…) l’objet petit a » 6.
Les signifiants dans l’air du temps ne sont pas sans lien avec cet objet a monté au zénith, ils viennent nommer une jouissance, et la faire ainsi exister. Ils pointent un mode de lien social dans la civilisation, réactualisant le malaise dans celle-ci avec des modalités inédites. Ils signalent des modes de jouir autrefois discrets ou marginaux, d’autres déjà présents mais interdits ou invisibles.
Nos soirées se déroulent majoritairement en présentiel, à la Maison de l’Amérique Latine, en français et parfois en espagnol et/ou portugais. Les thèmes des soirées seront diffusés au fur et à mesure et suivront, vous avez compris, l’air du temps !
Responsables : Flavia Hofstetter et Nayahra Reis
Contact : seminario-latino-de-paris@enversdeparis.org
[1] Cf. Lacan J., Le Séminaire, livre XVII, L’envers de la psychanalyse, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil/Le Champ freudien, 1991.
[2] Brousse M. H., « Sur les traces de l’hystérie moderne », L’a-graphe : La question de l’hystérie et la question du père dans la clinique, Section Clinique de Rennes, 2009-2010, p. 46
[3] Cf. Lacan J., Le séminaire, livre XXI, « Les non-dupes errent », inédit.
[4] Cf. Horizon, revue de l’Envers de Paris, n° 68, 2023.
[5] Cf. Miller J-A., « Une fantaisie », Mental, n° 15, février 2005.
[6] Ibid., p. 11.
Epars désassortis : L’Yadl’Un à l’ère du racisme et de la ségrégation
L’Envers de Paris a le plaisir de vous inviter à sa 3ème soirée des « Épars désassortis de la globalisation » qui aura lieu le 22 septembre à 21h00 par Zoom. Cette soirée sera organisée cette fois-ci par le Vecteur Seminario Latino de L’Envers de Paris sous le titre : « L’Yadl’Un à l’ère du racisme et de la ségrégation ».
Le nouveau dans l’amour. Modalités contemporaines des liens
Le Seminario Latino de Paris de L’Envers de Paris aura sa 5ème soirée, cette fois-ci se déroulant en espagnol et en portugais, autour du thème « Amour et Exil » dans le cadre de préparation de la Xème Rencontre Américaine de Psychanalyse d’Orientation Lacanienne -...
Un monde sans dehors : affects et effets du malaise contemporain
La quatrième soirée du vecteur Seminario Latino, se déroulant en français, sera autour du thème « Un monde sans dehors : affects et effets du malaise contemporain », le jeudi 15 avril à 21h00 par Zoom. Nous aurons le plaisir de recevoir à Pascale Fari en tant...
L’exil du genre. Les paradoxes de l’identité
Pour sa troisième soirée, le vecteur Seminario Latino aura le plaisir de recevoir François Ansermet et Magda Gomez. La rencontre se tiendra en français, autour du thème « L’exil du genre. Les paradoxes de l’identité ». La soirée sera animée par Patrick Almeida et...
« Quel usage du rêve aujourd’hui ? »
Par Ariel Altman
Pour sa deuxième soirée de l’année, le Seminario Latino a eu le plaisir d’accueillir Carolina Koretzky et Fabian Fajnwaks, qui nous ont présenté leurs travaux autour du thème « Quel usage du rêve aujourd’hui ? »
Nouages des subjectivités contemporaines
Dans le cadre de son cycle « Science et psychanalyse », le Seminario Latino de Paris de L’Envers de Paris propose une soirée ouverte au public autour du thème Nouages des subjectivités contemporaines. Juliane Casarin interviendra à propos de...
Le Seminario Latino
Dans le cadre de son cycle « Science et psychanalyse », le Seminario Latino de Paris propose une soirée, cette fois-ci en espagnol, ouverte au public autour du thème Clínica contemporánea entre la adolescencia y los trastornos alimentarios. Damasia Amadeo de Freda interviendra à propos de « Nuevos síntomas: Bullying, Ni-Ni y cutting en los adolescentes »…
El SEMINARIO LATINO
Il s’agira d’une séance autour de la thématique des « Exils et Psychanalyse » à partir de l’intervention de deux collègues : Sofia Guaraguara, psychanalyste, habite à Genève et est membre de l’ASREEP-NLS, et Alejandro Sanchez Rudegar, psychanalyste, habite à Buenos Aires et est membre/enseignant de la chaire « Psychanalyse Freud » de l’Universidad de Buenos Aires (UBA)
Le Seminario Latino de Paris
Le Seminario Latino de Paris animé par Patrick Almeida, aura sa 1ère soirée d’étude, de lecture et d’interprétation autour du thème « Science et Psychanalyse » le mercredi 18 septembre à 21h. Nous nous pencherons ainsi sur l’hypothèse psychanalytique qui considère la crise du monde comme une crise sérielle à partir de la lecture de la psychanalyse sur l’incidence du discours scientifique dans ce monde en crise – en passant du symptôme clinique au symptôme dans la civilisation, civilisation de brume symbolique, et retour.
Trois séries, trois femmes…
« Les femmes des séries, qui sont les femmes du nouveau millénaire sont animées par quelque chose dont on ne sait pas grand-chose : pas d’idéaux, pas d’idéologies, pas de maîtres tout simplement. Femmes de ce temps, elles sont comme ce monde, sans limite, sans frontières, mais habitées par une force essentielle, inépuisable »(1). Gérard Wacjman.