Le Ich, en mesure de choisir …
Vecteur
Lectures freudiennes
Nous continuons la relecture des textes de Freud.
J’étais interpelée par deux passages dans lesquels Freud suppose à l’enfant dès la naissance la possibilité de choisir. Ainsi écrit-il dans l’ « Esquisse » (1995), donc tout au début de son œuvre, des ses élaborations théoriques et cliniques : « Si, et seulement si l’individu secourable, l’aide spécifique a accompli le changement dans le monde extérieur pour l’enfant en détresse – für das hilflose Kind – l’enfant est capable de réaliser le travail nécessaire à l’intérieur de son corps pour produire un événement de satisfaction, ein Befriedigungserlebnis. L’enfant est donc capable de choisir.
Dans « L’analyse finie et l’analyse infinie » Die endliche und die endliche Analyse, donc un des tout derniers des textes de Freud, il écrit : « La question est de savoir si tout changement du Ich – au sens où nous l’entendons – est acquis pendant les luttes de défenses des premiers temps – der Frühzeit –, c’est-à-dire du tout début de la vie. La réponse est hors de doute. Il n’y a aucune raison de contester l’existence de l’importance des différenciations originaires, innées du Ich. Déjà, un fait est décisif, à savoir que chaque personne fait son choix parmi les mécanismes de défense possibles, se sert toujours seulement de quelques-uns et alors toujours des mêmes. Cela nous fait saisir que chaque Ich, pris isolément, est dès le départ doté de dispositions et de tendances individuelles dont nous ne pouvons indiquer la nature et les conditions. … Quand nous parlons d’héritage archaïque, nous pensons habituellement seulement au Ça et semblons supposer qu’un Ich n’est pas encore présent au début de chaque vie. Mais n’oublions pas que Ça et Ich ne font qu’Un à l’origine et cela ne signifie pourtant point une surestimation mystique de l’hérédité si nous considérons que pour le Ich encore non existant il est déjà déterminé quelles orientations du développement, quelles tendances et réactions il fera apparaître par la suite.
Nous avons le grand arc d’un texte de Freud, L’Esquisse, écrit zur Frühzeit der Analyse, au tout début, jusqu’à la toute fin, Freud parle du Ich qui est en mesure de choisir.
L’Esquisse a été publié en bilingue en 2011 aux Editions Érès. Les traductions que nous terminons, dont « L’Analyse finie et l’analyse infinie » seront publiées en bilingue.
Rdv le 2 novembre 2016
à 21h
chez Susanne Hommel
9, rue de Grenelle
75007 Paris
code 2647, esc. A à gauche dans la cours.