ÉDITO OCTOBRE 2022

PARISLEAKS OCTOBRE 2022

Le mois d’octobre est, pour l’Envers de Paris et l’ACF Ile-de-France, le mois de la soirée des cartels. Une fois par an, une soirée est organisée autour d’un thème qui résonne avec les thèmes des Journées de l’École de la Cause Freudienne et devient dès lors, préparatoire. Mais pas seulement. C’est aussi l’occasion de faire savoir que le dispositif inventé par Lacan, «Quatre se choisissent pour travailler plus un… » garde tout son élan au sein de nos associations. Cette année, le choix de la commission a été de faire la soirée uniquement en présentiel, de telle sorte qu’après le tirage au sort, les cartelisants réunis par le fait du hasard puissent se rencontrer. Le 13 octobre, la soirée, concoctée par la Commission des cartels de l’Envers de Paris, de l’ACF Ile-de-France et le Délégué aux cartels de l’ECF, Dominique Corpelet, a trouvé un titre évocateur : « Dés-amours de l’inconscient ». Deux travaux issus des cartels ont été présentés afin de mettre au travail le thème des J52 « Je suis ce que je dis. Dénis contemporains de l’inconscient ». Les deux intervenantes, Flavia Hoffsteter et Mariana Cannolle ont fait résonner cette question si contemporaine à la lumière des trouvailles de leurs projets de cartel respectifs. Notre invitée et extime, Marie-Hélène Blancard est intervenue pour faire ressortir les éléments clés de ce sujet.
L’évènement annuel de l’École de la Cause Freudienne, les 52èmes Journées d’étude, approche et nous vous invitons à vous inscrire. Elles auront lieu par Zoom, ce qui vous permettra de les suivre où que vous soyez. N’oubliez pas de vous inscrire à l’adresse suivante :
https://events.causefreudienne.org/journees-ecf/131-147-je-suis-ce-que-je-dis-denis-contemporains-de-l-inconscient.html#/26-type_d_inscription-a_titre_individuel

Nous vous souhaitons un bel automne, en vous joignant aux activités de nos Vecteurs !

Lors de la dernière réunion du Vecteur « Le corps, pas sans la psychanalyse », a discuté autour d’une mise en rapport de la pudeur et de la voix à partir d’une lecture du livre de Mathieu Gallet « Le nouveau pouvoir de la voix. Comment l’audio va s’imposer à l’ère digitale ». Le choix a été de revenir à cette question à partir de ce que montre le film « Her » de Spike Jonze qui pose de manière très pertinente le problème de ce que voile la voix chez l’être parlant (dans ce film il s’agit d’une voix virtuelle associée à un algorithme d’intelligence artificielle) et pour son corps dans son rapport à la réalité.
Nous continuerons notre réflexion lors de notre prochaine réunion qui aura lieu le mercredi 19 octobre à Cachan => Geneviève Mordant

Vecteur Psychanalyse et Littérature
Responsable Marie-Christine Baillehache.
« Après avoir démontré comment A. Ernaux adosse son écriture sur une « autobiographie vide »[1] liée pour elle à l’inconscient et à la sexualité traumatique, nous poursuivrons notre recherche sur son travail d’écriture tel qu’elle le déplie dans son journal tenu de 1982 à 2022, L’Atelier Noir. Elle y révèle que l’écriture est cet effort incessant, ne reculant pas devant « les éléments chaotiques, les tourments préalables, […] toute cette peine obscure, dépourvue de la grandeur qu’on prête à la création littéraire » [2], afin de produire, « au jour le jour dans la solitude »[3] , sa propre langue vivante, impliquée et non dépourvue d’une prise de risque scandaleuse. « Il y a néanmoins quelque chose de dangereux, voire d’impudique, à dévoiler ainsi les traces d’un corps-à-corps avec l’écriture. […] Non pas à cause des références aux êtres, lieux et événements de ma vie qui s’y trouvent […] mais de la mise à nu de mes processus d’écriture, de mes obsessions. De l’aveu sans détour d’une volonté, d’une ambition : faire advenir un peu de vérité »[4]. Nous prendrons la mesure de son effort d’énonciation « venu des profondeurs, de [ses] désirs »[5] en continuant de travailler son roman La Honte ».
Notre prochaine réunion se tiendra par Zoom le mardi 25 novembre à 20h.
Notre Vecteur reste ouvert à qui désire cerner avec la psychanalyse l’intime énigmatique que l’écriture d’A. Ernaux dépose dans l’espace publique d’un livre.
Contact => M-C Baillehache

Le Vecteur Lectures Freudiennes nous fait savoir :
« Nous continuons de traduire «Ein Kind wird geschlagen-Un enfant est battu ». Dans ce dernier passage Freud pose la contingence et l’articulation de ce qu’il nomme :
« fixierendes Ereignis – événement de fixation », Lacan parle d’évènement de corps. Freud évoque : un évènement « issu de l’enfance » qui produira un accroc à vie.

« …/… les impressions qui fixent toutes force traumatique…/…elles étaient le plus souvent banales…/… on ne pouvait pas dire pourquoi la tendance sexuelle s’était fixée, justement à elles …/…elles avaient, même si c’est par hasard, offert à la composante sexuelle hâtive et prête à bondir l’occasion d’une accroche … »

Nous nous retrouverons le mardi 8 novembre à 21h chez Susanne Hommel.

Voici un petit mot concernant le Vecteur des Lectures Cliniques :
“Cette année, le vecteur va consacrer son travail à l’étude des textes de Sigmund Freud, de Jacques Lacan et de Jacques-Alain Miller sur le transfert. À chaque réunion, deux membres du vecteur vont mettre en relief le questionnement suscité par le texte étudié qui va servir pour le point du départ de nos discussions. La clinique sous transfert sera la clef d’élaboration et de présentation des cas cliniques que nous discuterons.
Nous allons entamer la deuxième (et dernière année) du présent cycle de notre Vecteur le mardi 18 octobre par une soirée de présentation et poursuivre le samedi 26 novembre.”

Le 9 octobre au théâtre de l’Odéon, le collectif Théâtre et psychanalyse organisait un événement préparatoire aux J52, autour de la pièce « Jour de joie » de Arne Lygre, pièce qui tourne autour du vacillement d’un « moi » qui a décidé de disparaître. Une rencontre avec Stéphane Braunschweig, metteur en scène et directeur du théâtre de l’Odéon et Lilia Mahjoub a eu lieu à l’issue de la pièce, animée par Hélène de La Bouillerie. Une captation sonore du débat a été réalisée et sera prochainement mise en ligne sur le site du théâtre de l’Odéon.
Notre prochain événement aura lieu le vendredi 11 novembre à 20h, pour une représentation de « Combat de nègre et de chiens », de Bernard-Marie Koltès, pièce mise en scène par Mathieu Boisliveau au théâtre de la Bastille. Pascal Pernot a accepté notre invitation de venir débattre avec le metteur en scène à l’issue du spectacle. Vous pouvez réserver votre place à un tarif préférentiel de 19€ en appelant au nom de l’Envers de Paris au : téléphone.
Vous pouvez déjà réserver votre soirée du vendredi 2 décembre à 20h30 pour venir assister à la pièce « Deux amis » de Pascal Rambert avec Charles Berling et Stanislas Nordey, au théâtre du Rond-Point ».

Le Vecteur Psynéma présente au Patronage Laïque le film « Le rideau déchirée » d’Alfred Hitchcock, samedi 15 octobre à 14h. Le débat sera animé par Anne-Ganivet Poumellec, et l’entrée est libre et gratuite. Cette activité s’inscrit en tant que préparatoire aux J52.

Le Seminario Latino organise une soirée sous le thème « La pudeur et l’indicible du corps », avec les interventions d’Ariel Altman et Flavia Hofstetter. Elle compte avec Ariane Chottin, éditrice en chef d’Horizon, la publication de l’Envers de Paris. La soirée aura lieu le lundi 17 octobre à 21h à la Maison d’Amérique Latine. L’entrée est libre est gratuite.

Nous vous attendons nombreux !
A bientôt,

Dalila Arpin,
Directrice de l’Envers de Paris

[1] Annie Ernaux, L’Atelier Noir, Paris, Ed. Gallimard, 2022, p. 16.
[2] Idem., p. 18.
[3] Ibid.
[4] Ibid.
[5] Idem, p. 55.