Programme Prévisionnel
 

Matinée

9h30 Accueil

10h Ouverture Gérard Miller – Clotilde Leguil

10h15-11h30 Première table :

François Ansermet
Guy Briole « L’autre en moi, une insistance du réel »
Président : Fabienne Hulak
Discutants : Carolina Koretzky et Camilo Ramirez
11h30-13h Deuxième table

Jacob Rogozinki
Marie-Hélène Brousse
Président : Clotilde Leguil
Discutants : Damien Guyonnet et Deborah Guterman-Jacquet

 

Après-midi

14h30-15h : Création théâtrale
15h-16h15 : Première table

Richard Rechtman
Didier Cremniter
Président : François Leguil
Discutants : Caroline Doucet et France Jaigu
16h15-17h30 : Deuxième table

Eric Laurent « Le trauma de la fin de la politique des identités »
Président : Sophie Marret-Maleval
Discutants : Fabian Fajnwaks et Christiane Alberti

 

Identité et trauma – Paris 8

Journée du Département de psychanalyse
9 janvier 2017
Université Paris 8 Saint-Denis
Amphi X

9h30-17h30

 

La psychanalyse n’aborde pas la question de l’identité comme un idéal, comme une norme, ou comme un moyen de savoir qui on est. Jacques-Alain Miller dénonçait en ce sens un symptôme de notre époque, celui du « culte de l’identité de soi à soi[1] ». Du point de vue de l’inconscient, ce qui prime est le rapport à l’Autre et non pas le rapport à soi. Jacques Lacan en 1946 allait jusqu’à penser la folie comme un risque qui « se mesure à l’attrait même des identifications où l’homme engage sa vérité et son être[2] ». Parlant d’identifications et non d’identité, il mettait en avant le choix du sujet dans son rapport à ce qu’il croit être. Ainsi l’identité du sujet en psychanalyse, si elle a une signification, n’est rien d’autre qu’une question sur l’être.

Néanmoins, en un autre sens, il est question d’identité en psychanalyse. Car l’identité est aussi ce qui se répète à l’identique, soit ce qui revient toujours à la même place. La rencontre traumatique a donc à voir avec l’identité, au sens où ce qui fait trauma pour un sujet est de l’ordre d’une trace à l’origine d’une répétition pulsionnelle. Interroger « l’identité et le trauma », c’est donc tenter de penser l’événement traumatique comme ce qui laisse une trace ineffaçable et « inassimilable[3] ». Cette journée d’échange entre anthropologues, philosophes et psychanalystes, sera consacrée à rendre compte des identifications et de l’identité, à partir de l’expérience traumatique singulière des sujets.

 

[1] Miller J.-A., Le Point, « Les prophéties de Lacan », 18/08/2011.
[2] Lacan J., « Propos sur la causalité psychique », Ecrits, Champ freudien, Seuil, 1995, p.176.
[3] Lacan J., Le Séminaire, livre XI, Les Quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse, Champ freudien, Points Seuil, 1973, p.65.