ÉDITO JUIN 2021

Chères et chers membres et amis de L’Envers de Paris,

Vous avez été très nombreux à avoir demandé une homologation de cartel ainsi que postuler pour le travail, lancé par Jacques-Alain Miller, de déchiffrage et de traduction des archives et des documents légués par Lacan. Nous connaissons déjà les premières homologations et nous attendons celles à venir.

Les 51èmes Journées de l’ECF auront lieu en visioconférence les 20 et 21 novembre sur le thème « La Norme Mâle ». Cette norme mâle, Lacan, dans « L’Étourdit » en 1972, la mettait en relation au normal dans les névroses, tout en signalant son côté de semblant. Lacan en avait cependant déjà pronostiqué la désintégration en 1938, dans les Complexes familiaux et plus tard avec la pluralisation du Nom-du-Père.

Ce thème si actuel de « La Norme Mâle » nous met au travail dans nos Vecteurs et nos groupes et je lance un appel aux cartels pour les membres et amis de L’Envers de Paris, avec l’aval de Beatriz Gonzalez-Renou, secrétaire aux cartels de l’ECF. Les membres et amis de L’Envers de Paris qui souhaitent participer à la préparation des journées dans ce cadre de travail peuvent présenter leurs propositions de cartels auprès d’Aurélie Charpentier-Libert, par mail>>

Nous vous annonçons une conversation entre Francesca Biagi-Chai (psychanalyste, membre de l’ECF) et Patricia Janody (psychanalyste, écrivain, directrice de Cahiers pour la folie) autour des livres que leur a inspiré leur longue pratique de médecin-psychiatre orientée par la psychanalyse à l’hôpital psychiatrique. Cette rencontre, dans le fil de la psychiatrie éclairée au long cours, a été organisée soigneusement par Nathalie Georges-Lambrichs avec Didier Cremniter, Anicette Sangnier et Agnès Vigué-Camus. Elle aura lieu le jeudi 10 juin à 21h00, par webinaire. Nous écouterons une lecture des textes par Louise Roch, comédienne. Voici le lien pour s’inscrire : cliquer ici>>

La conversation ouverte organisée en mai par le Vecteur Lectures cliniques à partir des travaux des cartels sur le thème « Exclusion, inclusion, exception » a connu un franc succès. Pour le mois de juin ce vecteur a préparé précieusement la 2ème soirée des « Épars désassortis » sous le titre « L’os du singulier ». Elle aura lieu le jeudi 24 juin à 21h00. « Qu’il s’agisse d’un texte théorique ou d’un cas clinique, la psychanalyse est avant tout lecture du plus singulier ». Au programme de cette soirée, trois flèches sur L’Os d’une cure de J.-A. Miller (Navarin, 2018) et deux cas cliniques. Laurent Dupont nous fait l’honneur d’être l‘extime de cette soirée qui conclura le premier cycle de travail de ce vecteur. Intervenants : Adriana Comensoli, Alexandra Escobar, Noa Farchi, Janis Gailis, Andrea Paleari Souza. Cette soirée est organisée par : Adela Bande-Alcantud, Adriana Campos, Pascale Fari, Janis Gailis, Elisabetta Milan, Ana Inés Vasques. Pour s’inscrire, cliquer sur ce lien>>

Le projet se poursuit d’accueillir sur le site de L’Envers de Paris les vidéos des activités des différents commissions et Vecteurs. Flavia Hofstetter nous donne des nouvelles de la première vidéo d’Horizon avec de l’action, du charme et des passions… Lorsqu’une pandémie déferle sur un monde où désormais le réel se déchaîne et la vérité tourbillonne comme le mensonge, que peut faire un petit groupe de psychanalystes ? Vous le saurez bientôt en regardant ce premier épisode de « Horizon, la vidéo », où des auteurs ont tombé le masque le temps de vous faire découvrir le numéro 65 de la revue.

Le Vecteur Psynéma de L’Envers annonce sa prochaine réunion le 5 juin. Elle sera ouverte à tous ceux qui souhaitent y participer. Le thème d’étude pour cette réunion sera la leçon du 18 décembre 1973 du Séminaire XXI, suivie de la leçon du 8 janvier 1974. Le Vecteur fera le choix d’un film pour le prochain événement préparatoire aux J-51 sur la « Norme Mâle » programmé le 16 octobre. D’autres films seront sélectionnés en partenariat avec le Patronage Laïque Jules Vallès. Des films d’A. Egoyan, S. Lumet, C. Chaplin, J. Deray, B. Keaton, J. L. Mankiewicz, B. Wilder, M. Bellochio sont à l’étude. Pour tout renseignement sur le vecteur Psynema contacter Maria-Luisa Alkorta par mail>> ou Karim Bordeau par mail>>

Le Vecteur Lectures Freudiennes de L’Envers nous donne des nouvelles de son intense activité : comme Joyce, nous filons notre Work in progress. Fin juin nous rencontrons l’éditrice en vue de la publication chez Eres de nos traductions de Freud à la fin de l’année. Notre vecteur se réunira le dimanche 6 juin à 15h00 chez Susanne Hommel pour une relecture et une reprise des notes de chacun des textes.

Le Collectif Théâtre et psychanalyse de L’Envers de Paris nous annonce la rencontre Zoom préparatoire aux Journées de l’ECF, « La Norme Mâle » autour de L’École des femmes de Molière qui avait été reportée et se tiendra le lundi 7 juin à 21h00 en présence de Stéphane Braunschweig et d’Aurélie Pfauwadel, directrice des J-51. Il reste des places en envoyant une demande à Philippe Benichou par mail>>

Patrick Almeida et l’équipe éditorial du vecteur El Seminario Latino de L’Envers de Paris nous annoncent qu’ils organisent courant juin une réunion afin de discuter leur thématique de travail pour l’année 2021/2022. Déjà une soirée sera prévue en septembre/octobre autour de la thématique annuelle de L’Envers de Paris sur « L’un du monde de la globalisation » notamment en ce qui concerne « les épars désassortis, entre racisme et ségrégation ». Pour tout renseignement contacter le comité d’accueil par mail>>

Le Vecteur Psychanalyse et Littérature de L’Envers de Paris nous annonce une prochaine réunion le 20 juin à 20h00 par Zoom dans laquelle le Vecteur bouclera son année d’étude sur la nature et la fonction de la Lettre telles que Lacan nous l’enseigne en 1971 dans « Lituraterre ». Tout au long de cette année 2020-2021, l’art littéraire de Nathalie Sarraute nous a éclairés sur la mise en fonction de la Lettre à partir du Trait Unaire. Lacan reconnait dans les objets d’art, des objets « de la même série que petit a »[1]. Produits à partir du vide pulsionnel énigmatique, ils sont la mise en fonction et en forme symbolique de l’objet a. Ils présentifient et témoignent que le sujet parlant ne peut soutenir son désir qu’avec cette place vide d’un objet perdu. L’artiste est ce sujet qui extrait du vide de sa jouissance de corps illimitée et hors-sens la cause de son désir inconscient en se munissant d’un trait Unaire, coalescence d’un signifiant tout-seul et de a. C’est en appareillant son écriture d’un essaim de traits Unaires S1/a et en faisant usage de la Lettre que N. Sarraute met en fonction son désir dans l’Autre de l’articulation signifiante et produit une écriture incarnée et vivante. Vous trouverez, ci-joint, le texte de Gabrielle Vivier résultant du travail d’écriture mené par le Vecteur, qui rend compte du savoir-faire vivant de N. Sarraute avec son objet a qui n’est pas en toc. Contact : Marie-Christine Baillehache par mail>>

Geneviève Mordant nous donne des nouvelles du Vecteur Le corps pas sans la psychanalyse de l’Envers : À partir d’une étude faite par Maro Rumen-Doucouré, psychologue participante au vecteur, sur les « Mécanismes groupaux face à l’absence de » rites funéraires en EHPAD lors de la première vague du Covid-19, nous avons consacré une grande partie de notre dernière réunion à des échanges sur le rôle de ces rites en tant que moyen de dénégation ou de transgression de la violence du réel de la mort, pour s’en faire la bonne dupe. Lors de notre prochaine réunion, qui aura lieu le jeudi 1er juillet, nous reviendrons sur la pulsion invocante mise en jeu par ailleurs dans des ateliers à visée thérapeutique, visant à refaire du lien chez les corps-parlants là où les sciences et les techniques contemporaines, dans un moment de coupure entre corps et parlant, tirent de plus en plus le corps du côté du réel biologique au détriment du réel de la parole (cf. Marie-Hélène Brousse sur LWT). Contact : Geneviève Mordant par mail>>

Voilà donc un nouveau mois riche d’activités qui nous attendent !

Marga Auré

[1] Jacques-Alain Miller, « Introduction à la lecture du séminaire L’angoisse », La Cause freudienne, n° 59, 2005, p. 102.