ÉDITO NOVEMBRE 2024
ÉDITO NOVEMBRE 2024
Chers membres et amis de L’Envers de Paris,
Après la pause de la Toussaint nous reprenons l’élan des activités de notre association. Quelques jours avant ce moment de vacances, le 17 octobre dernier, nous nous sommes retrouvés au local de l’École de la Cause freudienne pour la très belle soirée de rentrée des Cartels, organisée par l’Envers de Paris et l’ACF-Ile de France, grâce au travail de Stéphanie Lavigne, et de Laurence Maman, déléguées des cartels, respectivement pour l’EdP et pour l’ACF-Ile-de-France. Trois exposés remarquables ont été l’occasion de discuter autour de la pratique des cartels et du désir de savoir qui l’anime, articulé à la pratique analytique.
Stéphanie Lavigne, psychanalyste, membre de l’ECF a introduit avec maestria la soirée grâce à une synthèse de l’histoire des Cartels dans notre École, de sa première esquisse, faite par Lacan en 1964, jusqu’à aujourd’hui et à travers plusieurs étapes, toujours animées d’un désir qui s’appuie sur « le transfert de travail [1] ». Chaque intervenant a parlé à partir de sa position de cartelisant et des moments marquants de cette pratique. Ainsi Jérémie Wiest a repris, entre autres, la distinction millérienne entre le banquet de Socrate, qui réunit les disciples autour d’un maître et le bouquet d’un groupe de travail, tel un cartel, où le plus-un n’occupe justement pas cette position de maître. De la riche intervention de Leila Bouchentouf-Lavoine, psychanalyste, membre de l’ECF, nous retenons que chaque cartelisant « de découvertes en trouvailles » construit, « un bout de savoir à plusieurs », dans ce dispositif orienté par le gai savoir. Enfin Guillermina Laferrara a interrogé la question de l’idéal, par rapport au racisme et à la ségrégation. Une soirée passionnante, enrichie par les commentaires de Katty Langelez-Stevens, psychanalyste, membre de l’ECF, qui a accepté d’être l’extime de cette rentrée des cartels. La soirée s’est conclue avec le tirage au sort introduit par Nayahra Reis en vue de la formation de nouveaux cartels. Nous remercions les organisatrices et les intervenants pour cette nouvelle impulsion soufflée à la vie des cartels, ces petits groupes de « travailleurs décidés [2] » qui vivifient le lien social et le transfert de travail, dans notre communauté psychanalytique.
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Le mois de novembre est très important pour notre École, car nous nous retrouverons au Palais des Congrès de Paris, finalement en présence après plusieurs années, pour participer aux 54es Journées d’étude de l’École de la Cause freudienne. Le thème de ces Journées, Phrases marquantes, a su capter, ces derniers mois, l’intérêt de beaucoup de personnes, car il s’agit d’un thème qui nous concerne tous. Il touche un point intime de l’histoire de chacun, là où une phrase, une expression, prononcée, adressée, lue, entendue ou attendue, a touché et marqué le sujet d’une manière particulière et indélébile. Pour cette raison ces 54es Journées de l’ECF ne sont pas réservées qu’aux professionnels, mais à tous ceux qui ont fait l’expérience de comment une phrase peut frapper, caresser, blesser, faire rêver, toucher des cordes sensibles et laisser des traces de jouissance dans le corps. En vous attendant nombreux à cet événement majeur de notre École, nous vous renvoyons à l’argument de Lilia Mahjoub, Directrice des J54 et à la vidéo de présentation :
https://journees.causefreudienne.org/argument-Lilia-Mahjoub-J54
[1] Lacan J., « Acte de fondation » (1964), Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 236.
[2] Ibid., p. 233.
Une autre belle nouvelle : le bulletin de notre association, Horizon no 69, Dans la jungle du numérique, est sorti fin octobre 2024 et il est disponible à la librairie de l’ECF ou sur https://www.ecf-echoppe.com. Avec sa couverture lumineuse et colorée, ce numéro est vraiment attrayant et invite à sa découverte. Nous avons interrogé, dans ce numéro d’Horizon, les transformations sociales du monde contemporain traversé par la révolution numérique et les innovations de l’Intelligence Artificielle. Lacan avait déjà eu l’idée de cette révolution en 1955 avec son élaboration sur la cybernétique. Horizon no 69 donne la parole à des artistes, intellectuels, scientifiques, et psychanalystes autour de nouvelles connexions entre le corps et les algorithmes, et de nouvelles formes du lien social. Un numéro à ne pas perdre et pour lequel nous remercions Agnès Vigué-Camus, rédactrice en chef du bulletin, qui, avec sa formidable équipe a su conduire ce projet jusqu’au bout.
Pour l’achat on-line d’Horizon 69 : https://www.ecf-echoppe.com/produit/dans-la-jungle-du-numerique/
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Vous lirez dans la suite de cette newsletter, le programme des activités de l’Envers de Paris et les actualités des Cartels à l’EdP :
CARTELS
La soirée de rentrée des cartels du jeudi 17 octobre 2024 a réuni une cinquantaine de participants au local de l’ECF. Ce fut une soirée de travail joyeuse ; un certain nombre d’entre nous ont participé à la bourse aux cartels et sept nouveaux cartels complets se sont déjà formés. Il reste une place pour un cartel sur Le Séminaire, livre II, Le moi dans la théorie de Freud et dans la technique de la psychanalyse, de Lacan. Vous pouvez de nouveau m’écrire si vous souhaitez rejoindre un nouveau cartel ou déposer une petite annonce « cherche cartel », sur le site de l’Envers de Paris à cette
adresse : https://enversdeparis.org/cartels/
Je vous annonce également la sortie du dernier numéro de Cartello qui est consacré à la lecture de Sigmund Freud en cartel.
Stéphanie Lavigne.
VECTEUR LECTURES FREUDIENNES
Nous continuons de travailler 1’article que Freud écrit en 1919 : « Un enfant est battu –Ein Kind wird geschlagen ». Il s’agit de l’origine du masochisme et du rôle de la culpabilité dans ce fantasme, citons-le dans notre dernière traduction :
« À la genèse du masochisme la discussion de nos fantasmes d’être battu ne fournit que de pauvres contributions. Il semble d’abord se confirmer, que le masochisme n’est pas une manifestation primaire de la pulsion, mais qu’il s’établit un retournement du sadisme contre la personne propre, donc par régression de l’objet sur le Ich […]. Le renversement du sadisme en masochisme semble avoir lieu grâce à l’influence de la conscience de culpabilité participant à l’acte de refoulement ».
Nous nous retrouverons chez Susanne Hommel, le mercredi 5 novembre à 21h. Contact : lectures-freudiennes@enversdeparis.org
SEMINARIO LATINO
En ce mois de novembre, le SLP poursuit l’investigation de son thème d’étude, « Signifiants dans l’air du temps », et prépare sa prochaine soirée qui aura lieu cette fois-ci le 4 décembre, en espagnol et par Zoom autour de l’« Intelligence artificielle et la Psychanalyse ». Plus de renseignements à venir.
Responsables : Flavia Hofstetter et Nayahra Reis
Contact : seminario-latino-de-paris@enversdeparis.org
Vous pouvez consulter l’argument du cycle d’étude 2024-2025 du Seminario Latino de Paris sur : enversdeparis.org/seminario-latino-de-paris
VECTEUR LECTURES CLINIQUES
Ce vecteur fonctionne par cycle de deux ans articulés autour d’un thème et propose une lecture de textes de référence (S. Freud, J. Lacan, J.-A. Miller, É. Laurent…) sur la pratique d’orientation lacanienne. Nous faisons le pari que cette lecture à plusieurs, aide à découvrir et à redécouvrir de quoi est faite la boussole de la clinique lacanienne. Nous avons à cœur de faire des liens et des allers-retours entre les textes et la pratique des participants qui y exposent des cas cliniques.
La seconde année du cycle 2023-2025 sur « La clinique différentielle » s’est ouverte en octobre pour une année scolaire, jusqu’en juin 2025. Durant cette période, le vecteur se réunira cinq fois, chaque fois en présence d’un invité extime, le samedi de 15h à 18. Il a reçu en octobre Adela Bande-Alcantud et recevra en décembre Ricardo Schabelman. C’est parfois la première occasion de prendre la parole, de présenter un exposé et d’en débattre à plusieurs. Pour que chacun puisse présenter son travail, le nombre de participants est limité. La commission d’organisation du vecteur est composée de : Andréa Castillo, Noa Farchi, Caroline Happiette Pauline Préau et Sophie Ronsin.
Responsables du Vecteur Lectures cliniques : Caroline Happiette et Sophie Ronsin.
Contact : VLC.Enversdeparis@gmail.com
VECTEUR PSYCHANALYSE ET LITTERATURE
Le réel de la psychanalyse est de l’ordre de l’impossible à dire. Lacan lui donne un nom précis : l’objet a. De cet objet impossible à dire, de ce nom qui tamponne le trou dans le symbolique, Chantal Thomas en fait, à son insu, l’enjeu de son Journal de Nage. « Nager participe d’un mystère[1]» y écrit-elle. Amarrant son écriture littéraire à son choix subjectif de ce signifiant Nage, elle capitonne sans le savoir un réel et cherche à le faire résonner « comme des flocons d’écume » dans ses mots et dans ses phrases et à le faire décider « du souffle de l’écriture, de son essentielle légèreté, de sa vocation à l’insensé [2]».
C’est cette résonnance d’un réel dans l’écriture littéraire de C. Thomas que notre vecteur continuera d’interroger lors de sa réunion-Zoom du 22 novembre.
Si vous désirez vous laissez enseigner par la littérature, notre vecteur vous est grand ouvert. Contact : litterature@enversdeparis.org
[1] Chantal Thomas, Journal de Nage, Paris, Ed. Seuil, p. 100.
[2] Chantal Thomas, Ibid., p. 111.
VECTEUR LE CORPS PAS SANS LA PSYCHANALYSE
Lors de la réunion du 1er octobre, Ana Dussert poursuivant le travail du vecteur sur les fantasmes contemporains du corps, a proposé un détour par les trois identifications chez Freud, qu’on retrouve dans Massenpsychologie et les lectures qu’en a faites Lacan. Quand l’identification est entendue comme incorporation, elle produit un reste pulsionnel qui fournit au fantasme son objet.
La prochaine rencontre aura lieu le 5 novembre à 20h, au 76 rue des Saints Pères, en présence d’un invité, Julien Fournié, créateur de haute couture, dans la perspective d’organiser avec lui un échange sur les fantasmes contemporains du corps vus depuis son champ.
Membres du vecteur : Geneviève Mordant, Pierre-Yves Turpin, Guido Reyna, Martine Bottin, Isabelle Lebihan, Marie Faucher-Desjardins, Elisabetta Milan-Fournier, Ana Dussert, Baptiste Jacomino (coordinateur).
Contact : corpsy@enversdeparis.org
VECTEUR PSYNEMA
Nous préparons la prochaine rencontre du 7 décembre qui aura lieu à 14h au Patronage Jules Vallès autour du film Infernal Affairs d’Alan Mak et Andrew Lau, et celle du 5 décembre qui aura lieu au 7 Parnassiens à 20h autour du film La Chasse de Thomas Vintenberg.
Venez nombreux vous n’en reviendrez pas !
VECTEUR THÉATRE
Le vecteur Théâtre et psychanalyse organise une rencontre autour de La Mouette de Tchekhov, mise en scène par Stéphane Braunschweig, le dimanche 15 décembre à 15h au théâtre de l’Odéon. La pièce sera suivie par un débat entre Stéphane Braunschweig et Bénédicte Julien, animé par Hélène de La Bouillerie.
Vous pouvez réserver votre place en envoyant un mail à l’adresse theatreetpsychanalyse@gmail.com. (prix des place 34€)
VECTEUR CLINIQUE ET ADDICTIONS
L’Autre toxique ou l’artiste de son existence
Fantasme scientiste des modernes : la parole est l’effet du neurone. Dès lors, on peut faire l’hypothèse de l’existence des « psychoses toxiques ». La clinique infirme cette préséance : le mental est premier, qui conditionne l’effet, second, du pharmakon, toujours utilisé comme traitement de ce premier. Sans cela, impossible de restituer au sujet l’empowerment nécessaire à un éventuel changement [1] et aucun transfert ne saurait surgir de la certitude de la drogue comme « Autre toxique ». Un exemple clinique nous permettra de remettre la causalité psychique au centre du village. Conséquences politiques : les drogues et les gadgets qui se substituent à la jouissance du corps propre exproprient l’homme de lui-même empêchant toujours plus sa séparation de la jouissance. Addictions, identitarismes, passage à l’acte, zombies… Et pendant ce temps, profitant du dénouage du réel et du symbolique, les normes prolifèrent nourrissant le parasite administratif, autre version de la pulsion de mort. Et l’imaginaire de fleurir libre de toute attache… Seul le sinthome peut permettre de renouer, au un par un, ces registres afin de tempérer les conséquences du dénouage opéré par la science et le capitalisme : tous artistes de l’existence !
Renseignements et inscriptions sur : addicta.org/conversations
[1] Miller J.-A., « Au commencement est le transfert », Ornicar ?, n° 58, Navarin Éditeur, 2024.
Nous vous attendons nombreux aux rendez-vous et aux événements organisés par L’Envers de Paris. Et surtout ne manquez pas l’événement majeur de notre communauté psychanalytique : les 54es Journées de l’ECF qui seront cette année riches de surprises surement très… marquantes !
Cinzia Crosali
Directrice de L’Envers de Paris
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Nouveautés
ÉDITO NOVEMBRE 2024
Le mois de novembre est très important pour notre École, car nous nous retrouverons au Palais des Congrès de Paris, finalement en présence après plusieurs années, pour participer aux 54es Journées d’étude de l’École de la Cause freudienne. Le thème de ces Journées, Phrases marquantes, a su capter, ces derniers mois, l’intérêt de beaucoup de personnes, car il s’agit d’un thème qui nous concerne tous. Il touche un point intime de l’histoire de chacun, là où une phrase, une expression, prononcée, adressée, lue, entendue ou attendue, a touché et marqué le sujet d’une manière particulière et indélébile. Pour cette raison ces 54es Journées de l’ECF ne sont pas réservées qu’aux professionnels, mais à tous ceux qui ont fait l’expérience de comment une phrase peut frapper, caresser, blesser, faire rêver, toucher des cordes sensibles et laisser des traces de jouissance dans le corps.
ÉDITO OCTOBRE 2024
Deux événements majeurs nous attendent dans les prochains mois : la soirée de rentrée des cartels en octobre et les Journées de l’École de la Cause freudienne en novembre. Concernant le premier, Stéphanie Lavigne, déléguée des Cartels pour L’Envers de Paris, nous donnera ci-dessous un premier aperçu ; pour le deuxième nous vous renvoyons au site de l’ECF en suivant ce lien 54es Journées de l’ECF.
Les cartels de L’Envers de Paris 2024-25
La praxis du cartel, autour des phrases marquantes
Lorsque Lacan fonde l’École française de psychanalyse en 1964, il invente Le cartel 1. Ce travail en petit groupe, sans chefferie, de quatre personnes PLUS-UNE, restera l’un des piliers de l’École freudienne de Paris. Il en est toujours ainsi pour l’École de la Cause freudienne.
Quelle est l’actualité des cartels ?..
Vidéos
Les enfants de la science, David Cohen
David Cohen
Professeur au Service de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent, Hôpital Salpetrière APHP. Sorbonne Université.
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Horizon n°65, Dire ou ne pas dire, une vidéo de la revue Horizon
Dire ou ne pas dire
Une vidéo de la revue Horizon
Les enfants de la science, Ariane Giacobino
Ariane Giacobino
Professeur de génétique médicale, université de Genève
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ÉDITO NOVEMBRE 2024
Le mois de novembre est très important pour notre École, car nous nous retrouverons au Palais des Congrès de Paris, finalement en présence après plusieurs années, pour participer aux 54es Journées d’étude de l’École de la Cause freudienne. Le thème de ces Journées, Phrases marquantes, a su capter, ces derniers mois, l’intérêt de beaucoup de personnes, car il s’agit d’un thème qui nous concerne tous. Il touche un point intime de l’histoire de chacun, là où une phrase, une expression, prononcée, adressée, lue, entendue ou attendue, a touché et marqué le sujet d’une manière particulière et indélébile. Pour cette raison ces 54es Journées de l’ECF ne sont pas réservées qu’aux professionnels, mais à tous ceux qui ont fait l’expérience de comment une phrase peut frapper, caresser, blesser, faire rêver, toucher des cordes sensibles et laisser des traces de jouissance dans le corps.
Du fantasme au corps trans-biologique
Du fantasme au corps trans-biologique par René FIORI
Quarante six entretiens, en trois langues : français, italien, allemand, portant sur autant d’hommes que de femmes transgenres, tous suisses, réalisés par Lynn Bertholet. Elle-même se présente ainsi : « En octobre 2015, Lynn devient la première femme trans* genevoise reconnue comme telle sans opération préalable. Le 22 mai 2017, la Cour de Justice de Genève (Chambre des assurances sociales) lui donne raison contre sa caisse-maladie et contraint cette dernière à prendre en charge sa chirurgie faciale. » Recueillis dans un livre passionnant à l’esthétique soignée, ponctué de superbes photos, ces personnes transgenres répondent posément à toutes les questions qui leur sont posées à propos de la voie de la transidentité qu’ils ont choisie.
VECTEUR LECTURES CLINIQUES 2024-25
Qu’est-ce qu’une clinique orientée par la psychanalyse ?
Comment lire la clinique pour en dégager la singularité ?
Ce Vecteur fonctionne par cycle de deux ans articulés autour d’un thème et propose une lecture de textes de référence (S. Freud, J. Lacan, J.-A. Miller, É. Laurent…) sur la pratique d’orientation lacanienne. Nous faisons le pari que cette lecture à plusieurs aide à découvrir et à redécouvrir de quoi est faite la boussole de la clinique lacanienne. Nous avons à cœur de faire des liens et des allers-retours entre les textes et la pratique des participants qui y exposent des cas cliniques.
Epars Désassortis
Épars désassortis de la globalisation
Par Marga Auré
Nous traversons actuellement une situation de crise mondiale au caractère inédit. Des millions de personnes sur la planète se sont retrouvées presque en même temps sous la contrainte de dispositifs de confinement à peu près semblables, une fois décrété dans chaque pays l’état d’urgence sanitaire répondant à la nécessité de freiner la diffusion de la pandémie de Covid-19.
Des particules élémentaires à des épars désassortis
Par Romain-Pierre Renou
Je souhaite revenir plus en détail sur l’emploi non standard que fait Lacan du terme « épars » dans cette formule d’« épars désassortis » que nous avons retenue pour notre titre.
L’angoisse comme objection au « pour-tous »
Par Cinzia Crosali
Les bouleversements de notre époque ne sont pas sans répercussion sur le lien social, que nous savons, depuis Lacan, être un effet du discours : « il y a du discours : et je le situe du lien social » disait Lacan dans l’Étourdit, et il ajoutait qu’à ce lien social « se soumettent les corps qui, ce discours, labitent » . Les corps : ce sont justement les corps à être propulsés sur le devant de la scène sociale dans notre époque et à s’articuler aux nouvelles manifestations d’angoisse.
Fantasmes contemporains du corps
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Psychanalyse et psychiatrie
Dans l’après-coup de la C-5 “psychanalyse et pédopsychiatrie”
« psychanalyse et pédopsychiatrie : questions et variétés de réponse ». La soirée fut riche, vivante, comme la question de la place de la psychanalyse, qui apparaît se dégager de l’inertie actuelle, idée que nous pourrions proposer comme une des réponses possibles, en conclusion de ce cycle. Cette inertie, bien présente de nos jours, est largement due au S1 émanant des évaluations en psychiatrie notamment… Par Aurélie Pascal
Quelle pratique psychiatrique à l’heure de l’expertise scientifique et d’Internet ?
Le Cycle “Psychiatrie, psychanalyse et malaise social” proposé par la BPI du Centre Pompidou et animé par Clotilde Leguil tiendra sa prochaine rencontre sur le thème : “Quelle pratique psychiatrique à l’heure de l’expertise scientifique et d’Internet ?”. Avec Éric Laurent, psychanalyste membre de l’ECF et de l’AMP et Mathieu Bellahsen, psychiatre, chef de service à l’Hôpital d’Asnières-sur-Seine.
La pédopsychiatrie : questions et variété des réponses
La pédopsychiatrie est le lieu destiné à accueillir et traiter la souffrance de l’enfant lorsque celle-ci prend des formes particulièrement aigües. Mais elle est aujourd’hui confrontée aux exigences propres de l’époque : rentabilité et efficacité ; avec son corolaire : bilans, évaluations, prescriptions médicamenteuses, rigueur budgétaire, etc. Cette tendance conduit-elle pour autant à l’impasse, voire au déclin de la pédopsychiatrie ?
Au-delà du confinement
Sortir du confinement en risquant son énonciation
Par Marie-Christine Baillehache
Le surgissement imprévisible du réel sans loi de la Covid 19 est venu trouer l’Autre et a confronté chacun à un vide de sens chargé d’étrangeté angoissante. Cette contingence réelle a introduit dans la vie de chacun une rupture dans ses liens fondamentaux à l’Autre de l’articulation signifiante et à l’énigme de l’objet a cause de son désir qui rend sa parole vivante.
Le tsunami numérique et sa planétarisation
Par René Fiori
La planétarisation de l’uniformisation a trouvé depuis quelques années son accélérateur avec le « déchaînement du processus numérique » . Ce déchaînement institue un nouvel ordre, où « le vivant est saisi par le numérique » . Cette « volonté anonyme » qui y « est à l’œuvre » introduit une nouvelle variante de la pulsion de mort. Le signifiant numérique n’est pas le signifiant du symbolique.
Étoffes du Rêve
Par Guido Reyna
L’irruption du réel incarnée actuellement par la pandémie du COVID-19, opère comme une expérience traumatique massive et généralisée pour l’ensemble des parlêtres, comme « la présence d’une jouissance qui n’est pas prise dans la machine fictionnelle, interdictrice »
Écouter, voir..
Lalalangue, prenez et mangez-en tous
Frédérique Voruz est comédienne. Lalalangue est son œuvre dont Ariane Mnouchkine, fondatrice du Théâtre du Soleil qui l’accueille, a nommé « Une confession héroïque ». C’est un seule en scène autobiographique, le récit d’une analyse sous forme de spectacle, l’exposé d’un trauma et des symptômes d’une enfant qui se reconstruit grâce à la psychanalyse, et surtout grâce au personnage de la psychanalyste, qui fait irruption tout au long du spectacle pour le ponctuer de ses saisissantes interprétations. Il y est parlé du langage familial et du poids des mots. Philippe Benichou
Collectif Théâtre & Psychanalyse
Projection / débat Psynéma
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Poésie de Tristana
Par Laure de Bortoli
Tristana (1969) est un des trois films tournés par Luis Buñuel en Espagne, le pays de naissance dont il s’est exilé l’époque du franquisme.
Le Rire et le Néant dans l’œuvre freudienne
Par Grigory Arkhipov
Dans la pensée occidentale, il y a une forte tradition de considérer le rire et le risible à travers le prisme du jugement. Ce jugement peut être esthétique (le risible est « une laideur non accompagnée de souffrance » , note Aristote), intellectuel (nous rions de ce que nous estimons être stupide) ou moral (le rire châtie la vanité, selon Bergson). Il y a un autre paradigme qui, au contraire, inscrit le rire dans la discontinuité du jugement.
En guise d’ouverture d’A Touch of Sin
En guise d’ouverture d’A Touch of Sin Par Karim Bordeau J’ai cru bon d’ouvrir la projection du...