Lectures Freudiennes

Nous nous sommes vus le 17 décembre 2015.
Nous avons continué la lecture, la traduction et l’interprétation du texte de Freud «Trauer und Melancholie» – Deuil et Mélancolie, écrit en 1915.
Il n’est pas difficile d’attribuer une telle performance à la part inconsciente de ce travail, car il n’est pas difficile de trouver une ressemblance entre la travail de la mélancolie et le travail du rêve.
Le deuil pousse le Ich à renoncer à l’objet en faisant comme si l’objet était mort et en le récompensant de rester en vie, chaque lutte d’ambivalence rend la fixation de la libido à l’objet plus lâche. Pour obtenir cet effet il dévalue, ravale et assassine pour ainsi dire l’objet. Il est possible que le processus dans l’Inconscient se termine, soit il qu’il se soit déchaîné jusqu’à la lie, soit que l’objet ait abandonné l’objet comme sans valeur. Nous ne pouvons pas encore dire laquelle des deux possibilités met souvent ou régulièrement fin à la mélancolie et de quelle manière la fin influence la suite d’une cure. Le Ich peut être satisfait d’avoir montré qu’il était supérieur à l’objet.

Le 19 janvier, nous avons terminé la traduction de «Deuil et mélancolie»
Même si nous acceptons cette conception du travail mélancolique, elle ne peut nous donner ce que nous en attendions dès le début. Nous avions espéré de pouvoir faire dériver la condition économique pour la mise en place de la manie, après l’écoulement de la mélancolie, de l’ambivalence qui domine cette maladie de certaines analogies avec d’autres domaines. Mais nous devons nous incliner devant un fait. Des trois présupposés de la mélancolie, la perte de l’objet, l’ambivalence et la régression de la libido dans le Ich, les deux premiers se trouvent dans les reproches dans la névrose obsessionnelle après un décès. Notre attention est attirée sur le troisième facteur qui seul est efficace. Cette accumulation d’investissements qui sont liés les uns aux autres au départ, mais qui se libèrent après le travail mélancolique et fabriquent ainsi la manie, a certainement un rapport avec la régression de la libido au narcissisme. Le conflit dans le Ich que la mélancolie échange contre le combat pour l’objet, agit comme une blessure douloureuse qui exige un contre-investissement très élevé. Mais encore une fois, il doit s’arrêter et repousser l’éclaircissement à plus tard. Il faudra d’abord obtenir un vision de la nature économique de la douleur corporelle, ensuite de la douleur psychique. Le montant des deux douleurs est analogue. Nous savons que la connexion des problèmes psychiques fort compliqués nous oblige d’interrompre chaque recherche en attendons un autre travail qui pourrait nous venir en aide.

Nos prochaines réunions seront consacrées à la traduction des notes et à la relecture de l’ensemble du texte avant publication.
Nous nous rencontrerons le vendredi 12 février 2016 à 21 heures
chez Susanne Hommel
9, rue de Grenelle
75007 Paris
01 42 84 10 26 ou 06 16 45 42 96

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Alphonse Maria Mucha – Model for Medee -1898 (1)