ÉDITO FÉVRIER 2024

ÉDITO FÉVRIER 2024

PARISLEAKS JANVIER 2024

Chères et chers membres et abonnés de L’Envers de Paris,

C’est avec joie que je commence cette aventure qu’est la direction de l’Envers de Paris. Je remercie le Directoire de l’École de la Cause freudienne de la confiance qu’il m’a démontré en me confiant cette responsabilité. Avec les amis du bureau et les responsables des vecteurs et des collectifs, je m’efforcerai de poursuivre le travail brillamment accompli par mes prédécesseurs afin de promouvoir la circulation du discours psychanalytique dans la cité. L’Envers de Paris a en effet comme but de faire connaître l’orientation lacanienne dans Paris et cela en travaillant notamment sur les connexions de la psychanalyse avec d’autres champs du savoir et en prenant appui sur la richesse de la vie parisienne.

Je tiens vivement à remercier l’équipe sortante et à la féliciter pour l’excellent travail conduit lors de son mandat, je la félicite en particulier pour la réussite formidable de l’évènement qui en décembre 2023 a réuni un vaste public et de remarquables intervenants autour du titre : « Les nouveaux symptômes du numérique ».

Je remercie la directrice Dalila Arpin, les membres du bureau : Guillaume Libert (trésorier), Serena Guttadauro-Landriscini (secrétaire), Soledad Peñafiel (déléguée aux cartels), pour la transmission précieuse de leur expérience, de leur savoir-faire, de leur désir. Nous avons beaucoup appris grâce à eux et nous leur en sommes reconnaissants.

Je suis heureuse d’annoncer la formation du nouveau bureau : Olivier Miani a été désigné par l’ECF comme le nouveau trésorier. Chicca Loro est proposée comme secrétaire et Stéphanie Lavigne comme déléguée aux cartels. Ces deux dernières fonctions seront votées lors de notre assemblée générale. Nous enverrons très prochainement la convocation aux membres. Je remercie les membres du bureau d’avoir accepté sans hésiter ma proposition et je me réjouis de travailler avec eux au cours de ces deux prochaines années.

Une équipe de relecture des textes, coordonnée par Agnès Bailly, nous accompagnera. Concernant l’action de diffusion de nos activités et de celles de l’École de Cause freudienne, une autre équipe nous soutiendra et elle sera coordonnée par Sissy Rapty. Merci à chaque participant de ces deux équipes pour leur disponibilité.

J’ai également le plaisir d’annoncer que la prochaine rédactrice en chef d’Horizon sera Agnès Vigué Camus. Je la remercie d’avoir accepté et d’être déjà au travail avec une équipe active et très motivée.

L’Envers de Paris n’existerait pas sans le travail constant et engagé des vecteurs et des collectifs. Je salue leurs responsables qui, grâce à leur désir décidé, animent, promeuvent et soutiennent les rencontres, les conférences et les événements qui font l’âme de L’Envers de Paris.

La rentrée après les fêtes de fin d’année se présente très riche. Du 22 au 25 février 2024 auront lieu les Grandes Assises de l’Association Mondiale de Psychanalyse, sous le titre très percutant « Tout le monde est fou ». Les inscriptions sont encore ouvertes. N’hésitez pas à participer ! Des travaux d’une grande qualité seront présentés, aussi bien théoriques que cliniques, issus de toutes les écoles de l’AMP.

Nous avons également le plaisir de vous signaler la parution du numéro 115 de La Cause du Désir sous le titre « Faut le temps ». Ce numéro présente la récente doctrine de l’École transmise par Jacques-Alain Miller à de jeunes psychanalystes et ses réponses relatives à la politique jeunesse au sein des Écoles de l’Association Mondiale de Psychanalyse (AMP). On y lira aussi les commentaires de J.-A. Miller de textes cliniques exposés lors du dernier congrès de la New Lacanian School (NLS).

 

Enfin vous trouverez ci-dessous les nouvelles des vecteurs de L’Envers de Paris ainsi que le programme de nos activités, ouvertes dans la plupart des cas, pendant ce mois de janvier 2024 :

Lectures freudiennes :

Nous nous sommes réunis auprès de Susanne Hommel le 6 décembre pour lire le texte de Freud « Un enfant est battu ». Dans le paragraphe abordé ce soir-là, Freud insiste sur la différence d’entrée dans la vie sexuelle entre le garçon et la fille. Tandis que le garçonnet souhaite avoir un enfant avec la mère (der Wunsch, mit der Mutter ein Kind zu haben), la fillette veut obtenir un enfant du père (der Wunsch vom Vater ein Kind zu bekommen).

Nous nous retrouverons le vendredi 12 janvier 2024 à 21h, au domicile de Susanne Hommel.

Contact : lectures-freudiennes@enversdeparis.org

Seminario Latino :

Pour leur dernière soirée autour du thème « Institutions et savoir inconscient », le Seminario Latino propose une soirée issue d’un travail en cartel, sous le titre « Psychanalyse dans la polis : pratiques en institutions » qui comptera sur la participation de Bruno De Halleux en tant qu’extime. Elle aura lieu par visioconférence et en français, le mercredi 31 janvier à 21h.

Pour y participer, connectez-vous directement sur le lien :

https://us02web.zoom.us/j/88112314838?pwd=cG9CU1hnT0E0SmRuUHRmT2trMW5Cdz09

Contact : seminario-latino-de-paris@enversdeparis.org

 

Lectures cliniques :

Le vecteur des lectures cliniques s’est réuni le samedi 16 décembre 2023 pour travailler ensemble la deuxième partie de l’œuvre de Sigmund Freud Pour introduire le narcissisme à partir des questionnements présentés par Cristobal Farriol et Etienne Benoit. La discussion qui s’en est suivie a mis en relief l’intérêt de la théorie de la libido, élaborée par Freud, dans notre clinique quotidienne. Le cas clinique dont nous a parlé Laure De Bortoli en était une belle illustration.

Contact : clinique-lacan@enversdeparis.org 

 

Théâtre et Psychanalyse :

Le collectif Théâtre et psychanalyse vous propose de débuter cette année avec une pièce de Tiphaine Raffier, La réponse des hommes aux ateliers Berthier le dimanche 14 janvier à 15h. Le spectacle confronte les injonctions des Œuvres de miséricorde à la réalité de notre monde contemporain.

La rencontre sera suivie par un débat avec Tiphaine Raffier et Philippe Benichou, animé par Hélène de La Bouillerie.

Vous pouvez réserver vos places en écrivant un mail à : theatreetpsychanalyse@gmail.com (prix préférentiel de 29€)

Contact : theatre@enversdeparis.org 

  

Vecteur Psychanalyse et Littérature :

En janvier 2024, notre vecteur Psychanalyse et Littérature poursuivra sa lecture de La trilogie des mots de Camille Laurens en suivant avec rigueur son processus de traitement du manque structurel de l’Autre comme lieu de la jouissance. En prenant appui sur un essaim de S1, elle y construit à nouveau frais et pas à pas son être de désir et l’engage dans une modalité d’écriture littéraire qui lui permet « de ne pas prendre les mots à la légère, d’en apprécier le poids »[1]. Et en « suivant une logique extérieure à [son] moi »[2], la logique d’un « hors-moi où se tiendrait la cause des évènements qui [lui] échappent »[3], elle consent à sa division de sujet et dans son acte d’écrire met à l’épreuve un « je ne sais quoi [qui} dit toujours ce qui manque, la nostalgie du mot perdu et le désir de l’impossible, ce va-et-vient entre l’amour et la mort, la grâce et l’horreur, l’essentiel et le presque-rien »[4]. Pour s’éclairer de la visée de C. Laurens d’écrire « pour rien »[5], pour « ce vide aérien »[6] qui « tient en vie »[7] et « bruit »[8] dans la langue, nous nous orienterons du Séminaire VI Le désir et son interprétation de J. Lacan.

Nadine Daquin, nouvelle venue dans notre vecteur se joindra à nous pour notre réunion-Zoom du lundi 22 janvier 2024.

Contact : litterature@enversdeparis.org 

 

Le corps pas sans la psychanalyse :

Lors de notre réunion du 20 décembre 2023, Martine Bottin a présenté un cas. La discussion a porté notamment sur l’interprétation comme interruption. Quand une jouissance mortifère se donne à entendre dans une plainte répétitive, sans bord, comme liquide, une parole, un geste ou un silence peuvent opérer une coupure. Il arrive qu’en retour la parole de l’analysant y trouve un bord et une consistance. D’une motérialité trop fluide pour donner prise au sujet se distinguerait ainsi une motérialité plus solide offrant une accroche possible du côté du signifiant. Nous poursuivrons nos travaux autour de la motérialité le 30 janvier 2024 à 20h au 76 rue des Saints Pères à Paris. Baptiste Jacomino présentera une réflexion sur la motérialité dans les romans de Patrick Modiano.

Contact : corpsy@enversdeparis.org

Vecteur Psynéma :

Le vecteur psynéma travaille actuellement sur le film de Frank Perry, The Swimmer, qui sera projeté au Patronage laïque Jules Valles le samedi 10 février à 14 h.

Contact : psynema@enversdeparis.org

Addictions :

Retour des guerres en Europe, crise climatique, montée de la ségrégation… Le réveil de la torpeur des idéaux iréniques hérités de l’après-guerre est difficile. Moins pour le clinicien, formé et aiguillonné par le réel. Et en particulier dans les cas d’addiction qui nous rendent particulièrement sensible la pulsion de mort qui habite l’homme. L’homme est-il addict… à la destruction ? Les conversations Clinique et addiction reprennent les mercredis à 20h30 à partir du 17 janvier. Renseignements et inscriptions sur : addicta.org

Les Conversations auront lieu à Paris de 20h30 à 22h30 les mercredis suivants :

17 janvier

28 Février

27 mars

24 avril

20 mai

26 juin

Contact : addictions@enversdeparis.org

 

Je souhaite à tous une très belle année 2024,

Cinzia Crosali

Directrice de l’Envers de Paris

[1] Camille Laurens, La trilogie des mots, Paris, éd. Gallimard, 2011, p. 20.

[2] Ibid., p. 61.

[3] Ibid., p. 60.

[4] Ibid., p. 70-71.

[5] Ibid., p. 89.

[6] Ibid.

[7] Ibid., p. 90.

[8] Ibid.

Horizon N° 68/ Eruptions dans la langue

Horizon N° 68/ Eruptions dans la langue

HORIZON n° 68

Présentation par Ariane Chottin

De nouveaux signifiants se propagent sur les réseaux, font irruption dans le parler des adolescents, trouent la langue, exilent du sens commun. La psychanalyse nous permet d’aborder ces éruptions dans leurs nuances, la singularité des symptômes qu’elles colorent, les manifestations de l’inconscient qu’elles accompagnent, ce qui cherche à s’y dire dans la clameur ou à bas bruit. Les textes de ce numéro en éclairent aussi la dimension de subversion et de création. Ils abordent enfin, avec nos invités, leurs aspects historiques, politiques, poétiques.

Les Éruptions dans la langue portent l’inouï qui cherche à se dire pour interpréter le monde.

Sommaire

ÉDITORIAL
L’éruption et la faille, Dalila Arpin

INTRODUCTION
Des bouts de langue fusent, Ariane Chottin

« DANS CETTE FORÊT DE NOUVEAUX MOTS »
LʼHorizon 68, rencontre avec Emmanuelle Loyer
Trouver une langue pour y dire ce qui fait éruption, Philippe Lacadée
« Cʼest mon crush », Hélène de La Bouillerie
« Trouer » le discours capitaliste, Hélène Guilbaud avec Victor Mongay
Place dʼexil, au sujet de la pièce de Tamara Al Saadi, Olivia Bellanco
Lʼadieu à la parole, entre injure et censure, Pierre Sidon

ÉTINCELLE : L’acte manqué, Isolde Huba-Mylek

« D’OÙ VIENT-IL CE LANGAGE ? »
Trouer la langue commune de la psychologie cognitive, Ricardo Schabelman
Cyberharcèlement, surgissement dʼune jouissance délocalisée dans le virtuel, Aurélie-Flore Pascal
De Sydney à Eliza, irruption du réel, Sophie Ronsin
« Il mʼa ghostée », B. Jacomino, G. Mordant, G. Reyna, P.-Y. Turpin
Les enfants du 209 rue Saint-Maur Daphné Leimann
« Une toile filante ! », Valeria Sommer-Dupont

ÉTINCELLE : Le lapsus, Hélène de La Bouillerie

« NE PAS MUSELER LES MOTS PRÊTS À JAILLIR »
Le trauma, entre éruption et irruption, Sophie Gayard
Le pouvoir dʼun nom, Nathalie Georges-Lambrichs
Néologisme et néosémantème dans la psychose, Marga Auré
Subversions langagières, Brigitte Lehmann
Éruption et inertie, Françoise Labridy
Quand la musique d-énonce, Thomas Daigueperce

ÉTINCELLE : Le mot d’esprit, Mathilde Madelin

« METTRE UN PETIT GRAIN DE SABLE »
« Encantado », Rencontre avec Lia Rodrigues
PAIN, ou lʼénonciation de Nan Goldin, Beatriz Gonzalez-Renou
Éruptions littéraires, écrire le monde dʼaprès le père, Camilo Ramírez
Le cri des femmes, Marie-Hélène Blancard
Signe-moi ce que tu veux, Isolde Huba-Mylek

ÉTINCELLE : L’éruption langagière du rêve, Agnès Vigué-Camus

« CES CAILLOUX SURGIS DANS LA LANGUE »
La faille du savoir, Véronique Voruz
Frappé-e-s par le contraste, Émilie Dragüla-Gabillet
Ruptures dʼévidences, Anne Béraud Bogino
Un homme qui aimait les femmes, Janis Gailis
Salman Rushdie, la langue de la vérité, Sébastien Dauguet
Subversion dans la langue, Marie-Christine Baillehache

ÉTINCELLE : L’oubli du nom, Daphné Leimann

ÉCLAT
Éloge de lʼanalyse en langue étrangère, Serge Cottet

ÉTINCELLE : Le lapsus calami, Sophie Ronsin

ÉDITO JANVIER 2024

ÉDITO JANVIER 2024

PARISLEAKS JANVIER 2024

Chères et chers membres et abonnés de L’Envers de Paris,

 C’est avec joie que je commence cette aventure qu’est la direction de l’Envers de Paris. Je remercie le Directoire de l’École de la Cause freudienne de la confiance qu’il m’a démontré en me confiant cette responsabilité. Avec les amis du bureau et les responsables des vecteurs et des collectifs, je m’efforcerai de poursuivre le travail brillamment accompli par mes prédécesseurs afin de promouvoir la circulation du discours psychanalytique dans la cité. L’Envers de Paris a en effet comme but de faire connaître l’orientation lacanienne dans Paris et cela en travaillant notamment sur les connexions de la psychanalyse avec d’autres champs du savoir et en prenant appui sur la richesse de la vie parisienne.

Je tiens vivement à remercier l’équipe sortante et à la féliciter pour l’excellent travail conduit lors de son mandat, je la félicite en particulier pour la réussite formidable de l’évènement qui en décembre 2023 a réuni un vaste public et de remarquables intervenants autour du titre : « Les nouveaux symptômes du numérique ».

Je remercie la directrice Dalila Arpin, les membres du bureau : Guillaume Libert (trésorier), Serena Guttadauro-Landriscini (secrétaire), Soledad Peñafiel (déléguée aux cartels), pour la transmission précieuse de leur expérience, de leur savoir-faire, de leur désir. Nous avons beaucoup appris grâce à eux et nous leur en sommes reconnaissants.

Je suis heureuse d’annoncer la formation du nouveau bureau : Olivier Miani a été désigné par l’ECF comme le nouveau trésorier. Chicca Loro est proposée comme secrétaire et Stéphanie Lavigne comme déléguée aux cartels. Ces deux dernières fonctions seront votées lors de notre assemblée générale. Nous enverrons très prochainement la convocation aux membres. Je remercie les membres du bureau d’avoir accepté sans hésiter ma proposition et je me réjouis de travailler avec eux au cours de ces deux prochaines années.

Une équipe de relecture des textes, coordonnée par Agnès Bailly, nous accompagnera. Concernant l’action de diffusion de nos activités et de celles de l’École de Cause freudienne, une autre équipe nous soutiendra et elle sera coordonnée par Sissy Rapty. Merci à chaque participant de ces deux équipes pour leur disponibilité.

J’ai également le plaisir d’annoncer que la prochaine rédactrice en chef d’Horizon sera Agnès Vigué Camus. Je la remercie d’avoir accepté et d’être déjà au travail avec une équipe active et très motivée. 

L’Envers de Paris n’existerait pas sans le travail constant et engagé des vecteurs et des collectifs. Je salue leurs responsables qui, grâce à leur désir décidé, animent, promeuvent et soutiennent les rencontres, les conférences et les événements qui font l’âme de L’Envers de Paris.

La rentrée après les fêtes de fin d’année se présente très riche. Du 22 au 25 février 2024 auront lieu les Grandes Assises de l’Association Mondiale de Psychanalyse, sous le titre très percutant « Tout le monde est fou ». Les inscriptions sont encore ouvertes. N’hésitez pas à participer ! Des travaux d’une grande qualité seront présentés, aussi bien théoriques que cliniques, issus de toutes les écoles de l’AMP.

Nous avons également le plaisir de vous signaler la parution du numéro 115 de La Cause du Désir sous le titre « Faut le temps ». Ce numéro présente la récente doctrine de l’École transmise par Jacques-Alain Miller à de jeunes psychanalystes et ses réponses relatives à la politique jeunesse au sein des Écoles de l’Association Mondiale de Psychanalyse (AMP). On y lira aussi les commentaires de J.-A. Miller de textes cliniques exposés lors du dernier congrès de la New Lacanian School (NLS).

 

Enfin vous trouverez ci-dessous les nouvelles des vecteurs de L’Envers de Paris ainsi que le programme de nos activités, ouvertes dans la plupart des cas, pendant ce mois de janvier 2024 :

Lectures freudiennes :

Nous nous sommes réunis auprès de Susanne Hommel le 6 décembre pour lire le texte de Freud « Un enfant est battu ». Dans le paragraphe abordé ce soir-là, Freud insiste sur la différence d’entrée dans la vie sexuelle entre le garçon et la fille. Tandis que le garçonnet souhaite avoir un enfant avec la mère (der Wunsch, mit der Mutter ein Kind zu haben), la fillette veut obtenir un enfant du père (der Wunsch vom Vater ein Kind zu bekommen). 

Nous nous retrouverons le vendredi 12 janvier 2024 à 21h, au domicile de Susanne Hommel.

Contact : lectures-freudiennes@enversdeparis.org

Seminario Latino :

Pour leur dernière soirée autour du thème « Institutions et savoir inconscient », le Seminario Latino propose une soirée issue d’un travail en cartel, sous le titre « Psychanalyse dans la polis : pratiques en institutions » qui comptera sur la participation de Bruno De Halleux en tant qu’extime. Elle aura lieu par visioconférence et en français, le mercredi 31 janvier à 21h. 

Pour y participer, connectez-vous directement sur le lien :

https://us02web.zoom.us/j/88112314838?pwd=cG9CU1hnT0E0SmRuUHRmT2trMW5Cdz09

Contact : seminario-latino-de-paris@enversdeparis.org

 

Lectures cliniques :

Le vecteur des lectures cliniques s’est réuni le samedi 16 décembre 2023 pour travailler ensemble la deuxième partie de l’œuvre de Sigmund Freud Pour introduire le narcissisme à partir des questionnements présentés par Cristobal Farriol et Etienne Benoit. La discussion qui s’en est suivie a mis en relief l’intérêt de la théorie de la libido, élaborée par Freud, dans notre clinique quotidienne. Le cas clinique dont nous a parlé Laure De Bortoli en était une belle illustration.

Contact : clinique-lacan@enversdeparis.org 

 

Théâtre et Psychanalyse :

Le collectif Théâtre et psychanalyse vous propose de débuter cette année avec une pièce de Tiphaine Raffier, La réponse des hommes aux ateliers Berthier le dimanche 14 janvier à 15h. Le spectacle confronte les injonctions des Œuvres de miséricorde à la réalité de notre monde contemporain.

La rencontre sera suivie par un débat avec Tiphaine Raffier et Philippe Benichou, animé par Hélène de La Bouillerie.

Vous pouvez réserver vos places en écrivant un mail à : theatreetpsychanalyse@gmail.com (prix préférentiel de 29€)

Contact : theatre@enversdeparis.org 

  

Vecteur Psychanalyse et Littérature :

En janvier 2024, notre vecteur Psychanalyse et Littérature poursuivra sa lecture de La trilogie des mots de Camille Laurens en suivant avec rigueur son processus de traitement du manque structurel de l’Autre comme lieu de la jouissance. En prenant appui sur un essaim de S1, elle y construit à nouveau frais et pas à pas son être de désir et l’engage dans une modalité d’écriture littéraire qui lui permet « de ne pas prendre les mots à la légère, d’en apprécier le poids »[1]. Et en « suivant une logique extérieure à [son] moi »[2], la logique d’un « hors-moi où se tiendrait la cause des évènements qui [lui] échappent »[3], elle consent à sa division de sujet et dans son acte d’écrire met à l’épreuve un « je ne sais quoi [qui} dit toujours ce qui manque, la nostalgie du mot perdu et le désir de l’impossible, ce va-et-vient entre l’amour et la mort, la grâce et l’horreur, l’essentiel et le presque-rien »[4]. Pour s’éclairer de la visée de C. Laurens d’écrire « pour rien »[5], pour « ce vide aérien »[6] qui « tient en vie »[7] et « bruit »[8] dans la langue, nous nous orienterons du Séminaire VI Le désir et son interprétation de J. Lacan.

Nadine Daquin, nouvelle venue dans notre vecteur se joindra à nous pour notre réunion-Zoom du lundi 22 janvier 2024.

Contact : litterature@enversdeparis.org 

 

Le corps pas sans la psychanalyse :

Lors de notre réunion du 20 décembre 2023, Martine Bottin a présenté un cas. La discussion a porté notamment sur l’interprétation comme interruption. Quand une jouissance mortifère se donne à entendre dans une plainte répétitive, sans bord, comme liquide, une parole, un geste ou un silence peuvent opérer une coupure. Il arrive qu’en retour la parole de l’analysant y trouve un bord et une consistance. D’une motérialité trop fluide pour donner prise au sujet se distinguerait ainsi une motérialité plus solide offrant une accroche possible du côté du signifiant. Nous poursuivrons nos travaux autour de la motérialité le 30 janvier 2024 à 20h au 76 rue des Saints Pères à Paris. Baptiste Jacomino présentera une réflexion sur la motérialité dans les romans de Patrick Modiano.

Contact : corpsy@enversdeparis.org

Vecteur Psynéma :

Le vecteur psynéma travaille actuellement sur le film de Frank Perry, The Swimmer, qui sera projeté au Patronage laïque Jules Valles le samedi 10 février à 14 h.

Contact : psynema@enversdeparis.org

Addictions :

Retour des guerres en Europe, crise climatique, montée de la ségrégation… Le réveil de la torpeur des idéaux iréniques hérités de l’après-guerre est difficile. Moins pour le clinicien, formé et aiguillonné par le réel. Et en particulier dans les cas d’addiction qui nous rendent particulièrement sensible la pulsion de mort qui habite l’homme. L’homme est-il addict… à la destruction ? Les conversations Clinique et addiction reprennent les mercredis à 20h30 à partir du 17 janvier. Renseignements et inscriptions sur : addicta.org

Les Conversations auront lieu à Paris de 20h30 à 22h30 les mercredis suivants :

17 janvier

28 Février

27 mars

24 avril

20 mai

26 juin

Contact : addictions@enversdeparis.org

 

Je souhaite à tous une très belle année 2024,

Cinzia Crosali

Directrice de l’Envers de Paris

[1] Camille Laurens, La trilogie des mots, Paris, éd. Gallimard, 2011, p. 20.

[2] Ibid., p. 61.

[3] Ibid., p. 60.

[4] Ibid., p. 70-71.

[5] Ibid., p. 89.

[6] Ibid.

[7] Ibid., p. 90.

[8] Ibid.

ÉDITO DECEMBRE 2023

ÉDITO DECEMBRE 2023

PARISLEAKS DECEMBRE 2023

Chers membres et abonnés,

 

Notre mandat arrive à sa fin et nous sommes très heureux d’avoir partagé ces deux années avec vous. Cette période a connu le retour des activités en présentiel, ce qui a permis à nos activités une grande fréquentation et des échanges vifs et enseignants. 

Que l’équipe du bureau soit ici remerciée : Guillaume Libert, trésorier, Serena Guttadauro-Landriscini, secrétaire et Soledad Penafiel, déléguée aux cartels. Je remercie également les responsables des vecteurs et l’équipe de relecture, qui n’ont pas ménagé leurs efforts en direction de la psychanalyse. Un mot aussi pour notre Web Master, notre comptable et notre graphiste, qui nous ont accompagnés durant cette mission.

La journée « Les nouveaux symptômes du numérique » a eu lieu dans une ambiance à la fois enseignante et joyeuse. Des invités de différentes disciplines, la littérature, la linguistique, la radio, la psychanalyse, l’informatique et les plateformes de rencontres nous ont éclairés sur les nouveaux enjeux de l’informatique. 

Quelle attitude prendre face à ce véritable tsunami qui déferle déjà sur nos rivages informatiques ? Résister ne ferait qu’augmenter notre désarroi. S’y plier aveuglément, nous ôter notre condition humaine. 

« L’avenir de la psychanalyse, disait Lacan dans La troisième, est quelque chose qui dépend de ce qu’il adviendra de ce réel, à savoir si les gadgets, par exemple, gagneront vraiment la main, si nous arriverons à devenir nous-mêmes animés vraiment par les gadgets. Je dois dire que ça me paraît peu probable. Nous n’arriverons pas vraiment à faire que le gadget ne soit pas un symptôme, car il l’est pour l’instant tout à fait évidemment. Il est bien certain qu’on a une automobile comme on a une fausse femme ; on tient absolument à ce que ce soit un phallus, mais ça n’a de rapport avec le phallus que du fait que c’est le phallus qui nous empêche d’avoir un rapport avec quelque chose qui serait notre répondant sexuel » [1].

L’objet technologique et par extension numérique est – comme l’illustrent des films comme Her – un substitut du rapport entre l’homme et la femme. C’est une façon de contourner, parfois de faire obstacle au rapport à l’Autre sexe. Ne nous leurrons pas : ni technophobes ni technophiles, les psychanalystes sont là pour rappeler qu’aucun gadget ne viendra suppléer le rapport à l’Autre. Encore un effort et nous ne deviendrons pas le cadeau pour l’anniversaire de la montre, comme le disait Cortázar. 

Nous donnons la bienvenue à l’équipe suivante et nous leur souhaitons un travail fructueux !

Et voici quelques nouvelles des vecteurs :

Lectures freudiennes :

Nous nous sommes réunis le 7 novembre pour continuer de lire et traduire l’article de Freud : « Un enfant est battu » rédigé en 1919, le produit pourrait-on dire de l’analyse entreprise avec sa fille Anna. 

Dans ce paragraphe Freud articule le premier temps du fantasme « d’être battu » à la jalousie radicale envers le « petit dernier », objet de dilection des parents suivant cette logique : « le père bat cet enfant qu’il n’aime pas, il n’aime que moi / Der Vater liebt dieses andere Kind nicht, er liebt nur mich »Ce fantasme est « fortement soutenu » par la vie amoureuse et sexuelle de l’enfant, mais Freud fait cette remarquable mise en garde : plus vous chercherez une supposée origine des pulsions sadiques et sexuelles, plus les contours de vos avancées seront flous, tel un objet topologique.

Nous nous sommes retrouvés le mercredi 6 décembre chez Susanne Hommel. Contact : lectures-freudiennes@enversdeparis.org

Seminario Latino :

Freud, dans un texte de 1919, « Les nouvelles voies de la thérapeutique psychanalytique » [2], évoque le travail des psychanalystes en institution comme « une situation qui appartient au domaine de l’avenir ». Lacan, dans son « Acte de fondation »[3], met en exergue la psychanalyse pure et la psychanalyse appliquée à la thérapeutique. Dans ce sens, à partir de deux concepts fondamentaux de la praxis analytique, interprétation et acte, nous interrogerons comment une institution peut-elle être traversée par la psychanalyse ? Et aussi ce que la psychanalyse pure enseigne à la psychanalyse appliquée et vice-versa. Trois collègues nous parleront de leurs pratiques institutionnelles et du nouage de l’intension et l’extension en psychanalyse. L’extime invité est Éric Zuliani, président de l’École de la Cause freudienne. 

Cette soirée aura lieu le mercredi 20 décembre à 21h00 à la Maison de l’Amérique Latine (217, Bd Saint Germain, 75007 Paris). Soirée en présentiel et en français. Pas d’inscription requise. Entrée libre.

Contact : seminario-latino-de-paris@enversdeparis.org

 

Lectures cliniques :

Réunis le 11 novembre, nous avons travaillé ensemble la première partie de l’article de Sigmund Freud “Pour introduire le narcissisme” par lequel il répond à C.-G. Jung et E. Bleuler concernant l’importance fondamentale de la libido tant dans les névroses que dans les psychoses. La discussion suscitée par le questionnement théorique présenté par Cathi Abril Bosch était très animée, riche et nuancée. 

Le cas clinique que nous a exposé Etienne Benoist s’est démarqué par son aspect contemporain et rejoint le sujet des « Nouveaux symptômes du numérique ». Comment les avatars numériques rejouent le stade de miroir, en donnant au sujet, pris dans un morcellement corporel, une identité qui le représente dans la société, tout en le maintenant en retrait ? Comment ne pas être totalement englouti par l’espace virtuel et ne pas laisser tomber son propre corps?  De quelle manière la psychanalyse peut aider un sujet à s’incarner en lui-même et à éclore dans la vie ?

Pour discuter ce cas, les allers-retours avec le texte de S. Freud étaient incessants et extrêmement riches. 

Contact : clinique-lacan@enversdeparis.org 

 

Théâtre et Psychanalyse : 

Le collectif Théâtre et psychanalyse vous propose de débuter cette année avec une pièce de Tiphaine Raffier aux ateliers Berthier le dimanche 14 janvier à 15h : « La réponse des hommes ». Le spectacle confronte les injonctions des Œuvres de miséricorde à la réalité de notre monde contemporain.

La rencontre sera suivie par un débat avec Tiphaine Raffier et Philippe Benichou, animé par Hélène de La Bouillerie.

Vous pouvez déjà réserver vos places en écrivant un mail à : 

theatreetpsychanalyse@gmail.com (prix préférentiel de 29€)

Contact : theatre@enversdeparis.org 

  

Vecteur Psychanalyse et Littérature : 

Pour continuer à démontrer avec plus de précision et de rigueur encore les enjeux structuraux de la nécessité d’écrire de Camille Laurens, le vecteur étudiera dans les mois à venir son ouvrage La trilogie des mots qui rassemble trois de ses écrits : Quelques uns, Le grain des mots, Tissé par mille. Elle s’y explique sur son goût énigmatique mais vital des mots et sur son désir de les saisir comme le fait « la main qui s’avance pour atteindre le fruit quand il est mûr, pour attirer la rose qui s’est ouverte, pour attiser la buche qui s’allume soudain. » [4] Elle y déplie ce que son ancrage dans l’Autre du signifiant doit à un objet cause de désir à la fois, engageant à la fois une satisfaction de son corps propre et mettant également en jeu son sentiment d’existence. « Car les mots ont une voix, ils ont un grain – comme on dit le grain de la peau, bien sûr, mais aussi, au fond, comme on parle des fous, des marginaux : chaque mot est un original, une pièce unique. La lecture consiste donc à palper ce grain, à entendre cette voix ».[5]

Lors de sa réunion Zoom du 12 décembre à 20h, Marie-Christine Baillehache présentera son travail sur Quelques uns et s’attachera à dégager la logique de ce que C. Laurens y soutient en prenant appui sur S. Beckett : « J’aime les mots, je les ai toujours aimés. […] les mots m’aiment, je le sais »[6].

Si, orienté par Lacan et J.-A. Miller, vous désirez vous mettre au travail de la psychanalyse à partir de ce que l’artiste nous enseigne et vous joindre à notre recherche et à ses avancées pas à pas, vous êtes les bienvenus.

Contact : litterature@enversdeparis.org 

 

Le corps pas sans la psychanalyse :

Après avoir accueilli Isabelle Lebihan, nouvelle venue dans notre vecteur, nous avons discuté un texte intitulé « Un motérialisme du style » proposé par Guido Reyna, s’appuyant d’une part sur une lecture de « Lituraterre » et d’autre part sur différents cas rencontrés dans ses activités. Il tentait ainsi de situer une articulation du rapport du corps à la lettre, comme « raison de l’inconscient »[7].

Nous continuerons cette réflexion lors de notre prochaine réunion du mardi 20 décembre à 20h30 (à Cachan) à partir d’un cas rapporté par Martine Bottin.

Contact : corpsy@enversdeparis.org

Bonnes fêtes à tous et très bon travail,

Dalila Arpin

Directrice de l’Envers de Paris

[1] Lacan J., La troisième, Paris, Navarin éditeur, 2021.

[2] Freud S., « Les nouvelles voies de la thérapeutique psychanalytique » (1919), La technique psychanalytique, PUF, 1953.

[3] Lacan J., « Acte de fondation » (1964), Autres écrits, Paris, Seuil, 2001.

[4] Lacan J., Le séminaire, livre VI, Le Désir et son interprétation, texte établi par J.-A. Miller, Paris, La Martinière/Le Champ freudien éd., Coll. Cham Freudien, 2013, p. 66.

[5] Laurens C., La trilogie des mots, Paris, Gallimard, 2011, p. 18.

[6] Ibid., p. 26.

[7] Lacan J., « Lituraterre », Autre écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 13

ÉDITO NOVEMBRE 2023

ÉDITO NOVEMBRE 2023

PARISLEAKS NOVEMBRE 2023

Chers Membres et Abonnés,

Dernière ligne droite avant la Journée « Les nouveaux symptômes du numérique », évènement organisé par l’Envers de Paris et l’ACF Ile-de-France, le 9 décembre prochain, au centre Sèvres, 35 bis rue de Sèvres, 75006 Paris.

Le Sommet sur la sécurité de l’intelligence artificielle, le AI Safety Summit, a eu lieu au Royaume-Uni, les 1er et 2 novembre derniers. Parmi les angoisses qui se réveillent, celle mise au premier plan, est une attaque terroriste orchestrée par ces machines. C’est dire l’importance de ces nouvelles technologies et la menace qu’elles peuvent incarner pour les États démocratiques. Des enjeux politiques, sociaux, éducatifs, économiques défient les sujets du XXIème siècle. Il revient aux psychanalystes d’interpréter ces nouveaux phénomènes :

« Qu’y renonce donc plutôt celui qui ne peut rejoindre à son horizon la subjectivité de son époque. Car, comment pourrait-il faire de son être l’axe de tant de vies, celui qui ne saurait rien de la dialectique qui l’engage avec ces vies dans un mouvement symbolique ? Qu’il connaisse bien la spire où son époque l’entraîne dans l’œuvre continuée de Babel, et qu’il sache sa fonction d’interprète dans la discorde des langages »[1].

Ni technophobes, ni technophiles, nous pouvons nous inspirer des idées du philosophe français Gilbert Simondon (1924-1989), qui prônait la considération des objets technologiques comme des précipités d’actions humaines et des concentrés de l’histoire qui les ont forgés. Ni objets asservissants, ni esclaves de l’intelligence humaine, en découle l’invitation à passer « de l’esclavage à la familiarité »[2] : « une familiarité qui fait qu’on a presque un lien d’amitié avec cette concrétisation du travail, avec cette réalité qui n’est pas un organisme, mais qui est presque un équivalent d’organisme »[3]. Mais qui est cet ami à la fois familier heimlich et à la fois étrangement inquiétant, Unheimlich, chevillé à notre corps ? La psychanalyse d’orientation lacanienne a introduit une catégorie spécifique pour cela : petit a. Il nous revient d’en assumer les conséquences.

Nous dialoguerons avec des représentants d’autres disciplines, eux aussi concernés par ces nouvelles inventions.

Vous trouverez en bas de cette page le lien vers le programme. Vous êtes invités à vous inscrire en suivant le lien indiqué ci-dessous.

Il n’y aura pas d’inscription sur place.

Avant cela, l’évènement annuel de l’École de la Cause freudienne, le 18 et 19 novembre prochain, sur un sujet cher à la Psychanalyse, « Interpréter, scander, ponctuer, couper ». Le lien pour l’inscription se trouve en bas de la page.

Et voici quelques nouvelles des vecteurs :

Réunis chez Susanne Hommel le 4 octobre, les membres du vecteur Lectures freudiennes ont commencé à examiner le ressort du fantasme de l’enfant battu : il consiste dans le rapport de haine et de mépris que l’enfant (la petite fille dans trois cas sur quatre) entretient avec un petit frère ou une petite sœur. La présence du petit dernier, auquel les parents aveuglés gardent toujours une part de tendresse, a en effet pour conséquence de faire chuter d’un seul coup (einen einzigen Schlag) l’enfant de son statut de toute-puissance imaginée, engendrant ainsi la haine et le mépris. Dans ces conditions, le fantasme (die Schlagephantasie) dit : « cet autre enfant, le père ne l’aime pas : il n’aime que moi. »

Contact : lectures-freudiennes@enversdeparis.org

 

Pour terminer cette année 2023 sous le signe de la tragédie, le vecteur Théâtre et psychanalyse vous invite au théâtre de l’Odéon le dimanche 3 décembre à 15h pour une représentation d’Andromaque, de Jean Racine, mise en scène par Stéphane Braunschweig, directeur du théâtre de l’Odéon. Virginie Leblanc viendra débattre avec le metteur en scène à l’issue de la représentation. Vous pouvez réserver vos places en écrivant un mail à theatreetpsychanalyse@gmail.com (prix préférentiel de 30€). Vous pourrez également lire prochainement le texte de Eva Carrere Naranjo, membre du vecteur, qui propose sur notre site une lecture lacanienne de cette fameuse tragédie.

Contact : theatre@enversdeparis.org

 

Poursuivant ses activités autour du thème « Institutions et savoir inconscient », le Seminario Latino propose une soirée sous le titre « Interprétation et acte dans les institutions » qui comptera avec la participation d’Éric Zuliani en tant qu’extime. Elle aura lieu à la Maison de l’Amérique Latine, le mercredi 20 décembre à 21h.

Contact : seminario-latino-de-paris@enversdeparis.org

 

En novembre, notre vecteur Psychanalyse et Littérature continuera de suivre pas à pas C. Laurens dans sa modalité singulière de jouir de la langue. De son propre aveu, son écriture romanesque, commencée dès les années 1990, prend sa place vitale en 1995 après la mort de son fils Philippe. « Comment en mars 1994, couchée sur mon lit en position fœtale, […], souffrant tant que j’avais l’impression d’être trouée, béante, brisée, comment la seule idée qu’à un moment j’allais me lever et m’asseoir devant une feuille de papier a-t-elle pu m’apporter l’apaisement suffisant pour traverser les heures ? » [4] C’est en prenant appui sur le mystère que demeure pour elle cet horizon de vie retrouvée qu’elle choisit d’inscrire le temps au travail dans sa pratique de la langue et trouve sa solution pour « ne pas mourir de douleur » [5]. « Langue-onguent, cérat des mots qui opérait un lent et sûr adoucissement du chagrin. Car les mots pansent : eux par quoi s’élabore la pensée – on disait autrefois le pensement – prennent soin aussi de nos blessures. » [6] Ce lien de confiance et de secours que C. Laurens établit avec sa langue écrite repose sur son consentement à accorder aux mots le temps qu’il leur faut pour trouver leurs résonnances de sens et leur poids de corps. Pour elle, l’écriture ne vaut que si elle parvient à « peser ses mots. » [7] C’est qu’ils ont « une épaisseur, une densité, une profondeur », c’est qu’ils ont « leur corps, leur chair, leur voix » [8]. Pour leur donner ce poids de vie, ce grain de voix, elle n’hésite pas à entrer « dans la mémoire la plus intime de [ses] mots » [9] en apprenant pas à pas « à déchiffrer l’obscur dans ce qui parait clair, et à entrevoir l’absence dans l’apparente stabilité d’une présence » [10].

La visée de C. Laurens d’écrire la clarté du sens et l’ombre du corps jouissant des mots résonne avec ce que Lacan nous enseigne en 1972 dans son Séminaire Encore : « Nous ne savons pas ce que c’est d’être vivant sinon seulement ceci, qu’un corps cela se jouit. Cela ne se jouit que de le corporiser de façon signifiante » [11].

Lors de notre réunion-Zoom du Lundi 13 Novembre à 20h, Valérie Chevassus-Marchionni dépliera pour nous comment C. Laurens, dans son roman Celle que vous croyez, n’a pas oublié de se souvenir qu’elle était vivante.

Notre vecteur Psychanalyse et Littérature reste ouvert à qui désire s’enseigner de l’art littéraire de C. Laurence et s’orienter de Lacan et de J.-A. Miller. Il vous suffit de contacter M.-C. Baillehache à l’adresse : littérature@enversdeparis.org.

 

La première réunion du nouveau groupe du vecteur des lectures cliniques a eu lieu le 14 octobre. Le thème que nous avons commencé à travailler converge avec le titre du Congrès de l’AMP « Tout le monde délire, mais chacun à sa façon (clinique différentielle des psychoses) ».

Lors de notre réunion du mois d’octobre, nous sommes d’emblée entrés dans le vif du sujet avec les discussions à partir du questionnement de Cristobal Farriol sur le texte de Sigmund Freud « La perte de la réalité dans la névrose et dans la psychose ».

Le cas clinique exposé par Isabela Mourao de Matos frappait les esprits par son actualité clinique et politique, en suscitant des échanges très vifs, subtils et enseignants et permettant de revoir l’intérêt du texte freudien à la lumière d’aujourd’hui.

Contact : clinique-lacan@enversdeparis.org

 

Vecteur Le corps pas sans la psychanalyse :

Après l’accueil de Martine Bottin, nouvelle venue dans notre vecteur, nous avons discuté en détail d’un cas, dans le cadre de notre thème des effets de résonance sur le corps des sons et des mots dans leur motérialité.
Il s’agissait d’un patient qui avait participé à une séance d’un groupe d’improvisation vocale, où il avait été demandé que chacun à son tour mette en sons, en paroles et en gestes un simple mot choisi par devers lui. Ce sujet, habituellement à l’aise dans ce genre d’espace de créativité, s’est ce jour- là retrouvé sans souffle et sans voix, empêtré dans ses gestes et incapable de mettre en scène le mot « amour » qu’il avait lui-même choisi. C’est après-coup seulement qu’il put mettre des mots sur ce passage à vide.

Pour la prochaine séance qui aura lieu le 23 novembre à 20h à Cachan, un participant s’est proposé de préparer une discussion sur la motérialité et le style, d’après « Lituraterre ».

Contact : corpsy@enversdeparis.org

Le vecteur Psynéma se réunit le 11 novembre à 20h afin de préparer la rencontre psychanalyse-cinéma prévu le 2 décembre au Patronage Laïque Jules Vallès à 14h, avec Romain-Pierre Renou, notre invité. Le film en question sera The Big Lebowski (1998) de Joel et Ethan Coen.

Contact : psynema@enversdeparis.org

 

En attendant de vous voir nombreux dans nos activités, rendez-vous en décembre, pour la dernière Paris Leaks de cette équipe.

Dalila Arpin

Directrice de l’Envers de Paris

 

[1] Lacan J., « Fonction et champ de la parole et du langage en psychanalyse », Écrits, Paris, Seuil, 1966, p. 321.

[2] Alombert A., Penser l’humain et la technique. Simondon et Derrida après la métaphysique, ENS Éditions, 2023, p. 299.

[3] Simondon G., Sur la technique, puf, 2014, cité par Alombert A., op. cit, p. 299.

[4] Laurens C., Quelques-uns, Paris, Gallimard, 2011, p. 14.

[5] Ibid.

[6] Ibid., p. 15.

[7] Ibid.

[8] Ibid., p. 18.

[9] Ibid., p. 19.

[10]Ibid., p. 24.

[11] Lacan J., Encore, Paris, Seuil, 1975, p. 26.