Psynéma, événement J49 femmes en psychanalyse…

Psynéma, événement J49 femmes en psychanalyse…

 

De l’influence des Rayons Gamma sur le comportement des Marguerites de Paul Newman, sorti en 1973, sera le prochain film projeté au Patronage laïque Jules Vallès le 12 octobre 2019 à 14h. Le débat qui suivra sera animé par Laura Sokolowsky, notre invitée, et l’équipe de Psynéma. Cette rencontre s’inscrira dans l’esprit des prochaines journées de l’ECF intitulées Femmes en psychanalyse qui auront lieu le 16 et 17 novembre 2019.

Le lien social et le pas-tout de la jouissance féminine
Par Karim Bordeau

Notre dernière séance de travail, studieuse, a été consacrée à une lecture ligne à ligne du chapitre V du Séminaire Encore de Lacan, intitulé « Aristote et Freud » : L’Autre satisfaction, dont Jacques-Alain Miller a dégagé de façon très précise les enjeux politiques, cliniques et éthiques dans son cours La fuite du sens(1). La « réalité sociale » y est définie, en effet, comme étant « abordée par les appareils de la jouissance »(2), les appareils étant ceux du langage où se véhiculent l’usage des mots et des universaux (le Bien, le Vrai, le Beau, etc.), qui supporteraient la bonne satisfaction, celle justement qu’il faudrait pour que le maître soit satisfait : « Tous les besoins de l’être parlant sont contaminés par le fait d’être impliqués  dans une autre satisfaction  — soulignez ces trois mots — à quoi ils peuvent faire défaut. »(3) Cette autre satisfaction se situe donc au niveau de l’inconscient, comme Freud l’a montré incidemment dans son livre sur le Witz, quand il articule logiquement le plus-de-jouir produit dans un trait d’esprit.

Ces formules lacaniennes importantes impliquent de situer autrement la dimension de la culpabilité.  Lacan démontre en effet  — J.-A. Miller le souligne dans son cours — que ce n’est pas l’interdit fondamentalement qui structure la jouissance, mais une logique liée à une  topologie de la parole, celle du coincement  propre à la « nodalité » (4) : du point de vue de la réalité, de la « La théorie des fictions », des discours établis, la jouissance phallique est toujours celle qu’il ne faudrait pas, faute de l’autre jouissance, féminine, qui n’est pas — entendons, qui n’est pas de l’ordre des universaux accointée à l’éthique des biens et de la juste distribution de la jouissance ; c’ est la façon mâle de rater le rapport sexuel : « L’univers, c’est là où, de dire, tout réussit […] — réussit à faire rater le rapport sexuel, de la façon mâle »(5) : « Le ratage, c’est l’objet »(6). On a, là, le substantiel de la jouissance phallique quant au ratage du rapport sexuel, version mâle. Quant à la jouissance féminine, c’est d’une autre logique dont il s’agit, celle du pas-tout où se nouent la contingence de l’infini cantorien et l’impossible inscription d’un terme niant la fonction phallique.

Notre prochaine séance sera le 8 octobre, à 20h, chez Maria-Luisa Alkorta. Elisabetta Milan Fournier nous parlera du texte de J-A. Miller Intuitions milanaises(7). Et nous parlerons de notre prochain film mis à l’étude.

Rendez-vous donc le samedi 12 octobre à 14h, au Patronage laïque Jules Vallès pour la projection du film de P. Newman De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites(8), suivi d’un débat avec les participants du vecteur Psynéma.

(1) Miller J.-A.,  « L’orientation lacanienne. La fuite du sens », enseignement prononcé dans le cadre du département de psychanalyse de l’université Paris VIII, leçons des 17, 31 janvier 1996 et des 7 et 14 février 1996, inédit.

(2) Lacan J., Le Séminaire, livre XX, Encore, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil,1975, p. 52.

(3) Ibid., p.49.

(4) Ibid., p.101.

(5) Ibid., p.53.

(6) Ibid., p. 55.

(7) Cf. Mental, N° 11&12, 2002-2003, p.9-21 & p.9-26.

(8) The Effect of Gamma Rays on Man-in- the- Moon Marigolds

Lectures freudiennes

Lectures freudiennes

 

Comme tous les mois nous nous sommes réunis, cette fois-ci le 1er septembre.

Nous avons continué de lire et de traduire « Metapsychologische Ergänzung zur Traumlehre » – Complément métapsychologique à la doctrine du rêve -, écrit par Freud en 1916, pendant la Première Guerre Mondiale. Freud y interroge l’hallucination dans le rêve.

Si le mystère de l’hallucination n’était rien d’autre que celui de la régression, chaque régression intense devrait aboutir à une hallucination avec croyance en la réalité.

L’hallucination doit être plus qu’une animation régressive des images de souvenir inconscientes.

Rappelons nous que le thème de la Section Clinique de cette année est « J’hallucine ».

 

Notre prochaine rendez-vous est le 1er octobre 2019 à 21 heures chez Susanne Hommel

Collectif théâtre & psychanalyse

Collectif théâtre & psychanalyse

Et allez donc ! C’est pas mon père !
Par Philippe Benichou

L’œuvre de Feydeau est imprégnée de la psychologie de son temps, qui est celui de la naissance de la psychanalyse. Et pour dire le désir, son insistance et son insu, on y trouve convoqués le magnétisme, l’hypnose, la suggestion post-hypnotique. Avec La Dame de chez Maxim, authentique chef d’œuvre du vaudeville, Feydeau y ajoute l’invention géniale du « fauteuil extatique », dont le médecin Petypon a vu la démonstration à Vienne (heureux hasard ?) et qui plonge chaque patient dans un sommeil dont il se réveille en révélant l’objet de ses fantasmes ! Et que dire de la répétition célèbre de ce « Et allez donc ! c’est pas mon père ! » dans une pièce où se fait entendre le désir incestueux d’un oncle pour celle qu’il prend pour sa nièce, désir qu’il s’empressera de réaliser quand la supposée nièce, la Môme Crevette se révèlera ne l’être pas. Zabou Breitman qui avait mis en scène Le Système Ribadier à la Comédie Française retrouve Feydeau en cette rentrée. Le collectif « Théâtre et psychanalyse » de l’Envers de Paris vous donne rendez-vous le dimanche 27 octobre à l’issue de la représentation pour une conversation avec Zabou Breitman et Clotilde Leguil, psychanalyste membre de l’Ecole de la Cause freudienne, rencontre animée par Philippe Benichou.

Réservations à tarif préférentiel de 30 euros, chèque à l’ordre du Théâtre de la Porte St Martin à adresser à Philippe Benichou, 5 rue de Vouillé, 75015 Paris. Avec votre mail pour confirmation de réceptionATTENTION nombre de places limité.