La cession subjective ou l’effraction au « non » du corps

La cession subjective ou l’effraction au « non » du corps

par René Fiori

Emma, jeune fille, est reçue par Freud [1]. Une idée l’obsède, qui fait symptôme : elle ne doit pas rentrer seule dans une boutique. Elle attribue cette hantise à un souvenir de ses treize ans où, entrant dans un magasin, les deux vendeurs s’étaient esclaffés de rire. L’un d’eux l’avait, à première vue, séduite et lui avait plu. S’est alors installée chez elle, cette mauvaise conscience, mais qui restait néanmoins sans fondement. Puis, quelque temps plus tard dans les entretiens, lui revient cet autre souvenir où à l’âge de huit ans, entrée dans une boutique pour acheter des friandises, « le marchand avait porté la main, à travers l’étoffe de sa robe, sur ses organes génitaux ». Malgré cet incident, elle était retournée une seconde fois dans la boutique. Voilà donc ce qui serait à l’origine de sa « mauvaise conscience », sous-tendue par de l’angoisse.

Pour Flavie Flament, tout remonta à sa mémoire juste après la mort de son grand-père : « Jamais il ne l’a trahie, jamais elle n’était aux abois [2] », « tout était délicieusement prévisible, tendre et apaisé [3] ». « L’angoisse la quitte immédiatement lorsqu’elle est avec lui [4] ». Ce fut alors qu’elle consultait pour une tristesse envahissante, à la suite d’un échange avec son compagnon concernant leur relation : « soudain, tout ce que j’avais oublié est revenu ». Une photo, de l’album que lui avait demandé le psychothérapeute pour soutenir l’anamnèse, venait de surgir, quelque trente ans plus tard donc. Jusque-là l’appui du grand-père, et du don d’amour qu’il représentait, l’avait aidée à repousser dans les ténèbres le souvenir de son adolescence, violée par un célèbre photographe pour faire plaisir à sa mère dépressive, et sur ses injonctions. Son livre, La Consolation sera, on le sait, à l’origine d’une modification de la loi s’agissant de la prescription en cas de viol et d’agression sexuelle.

Dans ces deux cas, sous des dehors dissemblables s’est produite une « cession subjective [5] », c’est-à-dire ce qui, ensuite, « revient dans le corps sans le sujet [6] », privant ce dernier de voix, soit une répétition pulsionnelle avant même que cela ne se constitue en traumatisme [7]. « Qu’est-ce qui hausse une intuition, une notion ou une idée à la dignité du “concept” psychanalytique ? [8] » s’interroge Aurélie Pfauwadel devant Jacques-Alain Miller.

Le livre de Clotilde Leguil, Céder n’est pas consentir [9], nous emmène dans ce travail d’élaboration à partir du consentement, du cum-sentire, pour en dégager ce qui pourrait bien s’apparenter à un concept clinique autant qu’épistémologique. Celui-ci nous rend lisible ces situations diverses où le corps cède, sans pour autant que le sujet n’y ait consenti, ni ait pu manifester ce non-consentement. Une cession comme réponse du corps, « là où il y a une non-réponse du sujet [10] ». Nous sommes dans le registre freudien de l’effroi [11] et dans celui lacanien de Réel, c’est dire une mise à distance de l’imaginaire et du symbolique. Il y a alors eu effraction du corps sans que l’angoisse, signal annonciateur, anticipateur de l’indicible, ce « symboliquement réel [12] », ait pu se manifester. Quelque chose a cédé dans le sujet, en court-circuit de la parole, dans le silence du corps qui répond en cédant, et qui se révèlera par la suite indicible. C’est un rapt qui ici, « n’est pas dû à une force physique contre laquelle je ne peux me défendre [13] », « mais à une déflagration qui touche le corps [14] », « un “non” du corps qui est forcé par l’Autre [15] ». Cet indicible ne se situe pas simplement au niveau simplement du non-communicable publiquement, mais au niveau d’un impossible à dire intime [16] ». Il y faudra alors « des conditions de paroles particulières pour le dire [17] ». La cession subjective est à l’œuvre dans le cas Emma, de Freud. Si elle revient dans la boutique après l’effraction, ce n’est pas par consentement à l’acte du marchand, mais parce que la marque du réel dans le corps par cession subjective, engrène sur la répétition. De même pour la jeune Flavie. C’est le corps qui fait réponse et non le sujet, et par-delà ce dernier. La question du désir et de la pulsion est aussi engagée. Si l’on peut situer dans certains cas un consentement initial du sujet, une ouverture à l’autre, ouverture confiante au désir de l’Autre, cela ne vaut pas acquiescement du corps quand la réponse se fait sur le mode de la pulsion qui fait effraction. Ainsi la cession subjective pourrait bien être un concept de notre temps, si l’on considère son extension et la pluralité de ses applications : l’agression sexuelle et le viol, le burn out dans le milieu professionnel, le soldat en guerre, la victime de l’attentat. Ne pourrait-il alors répondre à cet appel d’Adriana Campos : « Incontestablement, la subjectivité contemporaine a changé et, avec elle, notre clinique. Il nous revient de saisir ces changements, de les interpréter. Pour ce faire, une mise à jour de nos outils conceptuels s’impose [18] ».


[1] Freud S., La Naissance de la psychanalyse, Paris, PUF, 1979, p. 364-366.
[2] Flament F., La Consolation, Paris, Le livre de poche, 2017, p. 154.
[3] Ibid.
[4] Ibid.
[5] Leguil C., Céder n’est pas consentir, Paris, PUF, 2023, p. 149-167.
[6] Ibid., p. 84.
[7] Ibid., p. 82-85, p. 113-115, p. 144-145.
[8] Pfauwadel A., « En ligne avec Jacques-Alain Miller », La Cause du désir, n° 80, 2012, p. 12.
[9] Leguil C., Céder n’est pas consentir, op. cit., p. 109.
[10] Ibid., p. 87.
[11] Ibid., p. 154.
[12] Lacan J., Le séminaire, livre XXIV, « L’insu que sait de l’une-bévue s’aile à mourre », leçon du 15 mars 1977, inédit.
[13] Leguil C., Céder n’est pas consentir, op. cit., p. 113.
[14] Ibid.
[15] Ibid., p. 112.
[16] Ibid., p. 115.
[17] Ibid.
[18] Campos A., Édito, L’Hebdo blog, n° 366, publié le 24 mars 2025.

L’amante anglaise

L’amante anglaise

Eva Carrere-Naranjo

L’interrogatoire de Claire Lannes, personnage principal de L’Amante anglaise de Marguerite Duras, s’écoute avec la même attention qu’une présentation de malade, l’oreille tendue par ce qui s’y dit et qui semble relever du « dire », c’est-à-dire, comme nous le dit Lacan, ce « qui importe dans le réel [1]». Les questions de l’interrogateur sont insufflées par l’intérêt qu’il porte à cette femme accusée du meurtre de sa cousine sourde et muette qu’elle a elle-même avoué et dont elle ne peut expliquer les motifs. Disons avec lui qu’il « cherche pour elle [2] » et que cela le conduit à mieux cerner la subjectivité de celle qui consent à se faire interroger. Au fil de cette discussion, de l’inédit sort de la bouche de celle que son mari décrit comme « une espèce de folle qu’on avait dans la maison, mais tranquille [3] ». Alors que ce dernier en dresse le portrait d’un être absolument indifférent à tout y compris à lui, son mari, elle va rendre compte de la singularité de son expérience qu’elle semble découvrir à mesure qu’elle la nomme et qu’elle l’adresse, donnant lieu à une nouvelle énonciation, loin de la récitation de phrases écrites qui la caractérisait jusque-là. Ainsi, on apprend qu’elle ne savait pas qu’elle n’aimait pas la viande en sauce qui la faisait pourtant vomir et encore moins que cela aurait pu se dire, jusqu’à ce qu’elle le formule à son interrogateur, de manière tout à fait nouvelle pour elle :

– Claire Lannes : « Je ne pensais pas : “je n’aime pas la viande en sauce”, alors je ne pouvais pas dire : “je n’aime pas la viande en sauce” »

– L’interrogateur : « C’est moi qui vous l’apprends maintenant que vous auriez pu le leur dire ? »

– Claire Lannes : « Peut-être. J’en ai avalé des tonnes. Je ne comprends pas très bien [4] ».

Celle que son mari décrit comme « un endroit sans porte où le vent passe et emporte tout [5]», va sous l’effet de l’intérêt particularisé que lui porte l’interrogateur, être amenée à se poser des questions : « je me demande bien à quoi j’ai passé ma vie [6]» et faire entendre dans un effort de bien-dire, l’historisation d’une existence jusque-là flottante. Conduite à rendre compte des moments clés de sa vie, de ses moments de rupture, elle semble s’approcher de ce qui constitue pour elle l’insupportable de son existence. Tout se passe comme si elle prenait la parole pour la première fois ou que pour la première fois, elle était entendue.

Sa vie parait démarrer avec une rencontre amoureuse, celle de l’agent de Cahors, homme « superbe », qu’elle a érigé à la hauteur de Dieu. Mais la trahison de cet Autre idéalisé dont elle était l’amante, a été un effondrement la poussant à se jeter dans un étang : « J’ai aimé l’agent de Cahors 130 […] Je n’écoutais que lui, il était tout pour moi et un jour, il n’y a pas plus eu de Dieu mais lui seul. Lui seul. Et puis un jour, il a menti. Le ciel s’est écroulé [7]». Elle a alors vécu sa vie comme « un seul jour très long [8]», avec un homme qu’elle a épousé, deux ans après son aventure de Cahors dont il ne semblait ne rester aucune trace, si ce n’est celle d’un néologisme et de son goût prononcé pour « l’amante anglaise », sa plante préférée.

Rapidement, sa cousine sourde et muette est venue s’installer chez eux et se rendre indispensable pour tenir la maison, faire la cuisine, le ménage, toutes ces tâches ménagères qui lui étaient étrangères, elle qui ne savait que faire sa toilette pour être prête au cas où quelqu’un viendrait la chercher, la ravir peut-être. Dans cette attente ou ce temps suspendu, elle a passé son temps dans son jardin, sur un banc de ciment, absente à elle-même, « exilée des choses [9]» comme Lacan disait de Lol V. Stein. Mais alors qu’elle paraissait à tous quasi morte sur son banc, elle nous apprend à quoi elle avait alors affaire, des phénomènes de pensée qu’elle décrit comme un « grouillement [10]» des idées, tantôt exaltant – c’est là qu’elle avait des « pensées intelligentes [11]» – tantôt si insupportable qu’elle pensait se supprimer pour y échapper. Exilée sur son banc, elle voulait aussi s’extraire d’une maison envahie par sa cousine « trop grosse pour la maison [12]» et son mari grand « échalas [13]». Elle cerne à mesure qu’elle le raconte, l’insupportable de ce qu’a été pour elle cette présence quotidienne, de celle qu’elle voyait comme « un petit bœuf [14]»  ou un gros morceau de viande dont sortait parfois des bruits et dont la tache qu’elle avait dans le cou, semblait lui faire signe. S’il lui a fallu « s’arracher [15]» à son amant de Cahors revenu la voir quelques années après leur séparation, on peut penser qu’il y a aussi de cet arrachement nécessaire dans ce passage à l’acte commis sur sa cousine, peu de temps après avoir découvert cette tache dans son cou. Elle nous indique qu’elle avait toujours rêvé de tuer tous les gens de son entourage et qu’elle devait « arriver à le faire vraiment une fois [16]». Faire disparaitre les traces de ce cadavre semble avoir été l’occasion pour elle d’exercer son art de faire disparaitre les traces qu’elle a toujours pratiqué pour elle-même dans sa propre habitation. Enfin, ce passage à l’acte lui a permis de devenir autre, de s’arracher à son être de déchet : « J’étais un égout avant le crime. Maintenant moins [17] ».

L’exploration de la logique à l’œuvre dans ce passage à l’acte reste à explorer et élucider avec la metteuse en scène Émilie Charriot et Francesca Biagi-Chai qui sera notre invitée lors de la prochaine rencontre du vecteur Théâtre et psychanalyse le 13 avril prochain aux ateliers Berthier du théâtre de l’Odéon.

 


[1] Lacan J., « Ouverture de la section clinique », Ornicar ?, n° 9, 1977, p. 7.
[2] Duras M., L’Amante anglaise, Paris, Gallimard, 1967, p. 54.
[3] Ibid., p. 57.
[4] Ibid., p. 126.
[5] Ibid., p. 64.
[6] Ibid., p. 131.
[7] Ibid., p.130.
[8] Ibid., p. 134.
[9] Lacan J., « Hommage fait à Marguerite Duras, du ravissement de Lol V. Stein », Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 191.
[10] Duras M., L’Amante anglaise, op. cit., p. 139.
[11] Ibid, p. 128.
[12] Ibid., p. 127.
[13] Ibid.
[14] Ibid., p. 114.
[15] Ibid., p. 132.
[16] Ibid., p. 117.
[17] Ibid., p. 163.

La Mouette de Tchekhov

La Mouette de Tchekhov

par Olivia Bellanco

Une femme, deux hommes. Voilà, la géométrie des intrigues qui s’enchevêtrent et se répondent dans la pièce La mouette d’Anton Tchekhov, mise en scène actuellement par Stéphane Braunschweig au théâtre de l’Odéon, traduction de André Markowicz et Françoise Morvan. De nombreux thèmes y sont abordés tous aussi précis que riches. Malgré leur diversité, ils se rejoignent en ceci qu’ils concernent tous la question de l’existence et de son sens. L’apparente simplicité des scènes laisse apparaître peu à peu l’épaisseur qu’elles recèlent, à savoir la question de la réalité mortelle pour l’être humain.

Confrontés à l’énigme de la vie, les personnages n’ont de recours que langagier. Ils parlent ou écrivent. Tréplev, jeune auteur en devenir, cherche ainsi dans et par sa propre écriture, une signification à la vie, à sa vie. Mais celle-ci n’advient jamais. Face au trou, la vacuité de son existence s’installe et la mort rôde. Il tue par désespoir, ou résignation, une mouette qu’il dépose aux pieds de Nina, sa bien-aimée.

Pour Nina, c’est l’écriture de l’Autre qui devient sa vie ; elle s’en fait même la porte-parole dans son métier d’actrice. Une phrase de l’Autre, d’apparence anodine, prononcée au moment où elle est assise près du cadavre de la mouette va la percuter et tracer le chemin de sa destinée. En effet, Trigorine, un écrivain de renom qu’elle admire, passe et voit la scène énigmatique d’une jeune fille auprès d’une mouette morte. Il résout le hors-sens de la scène en livrant une fiction qu’il imagine : un homme « prend la vie » de la fille libre, libre comme une mouette. Nina y répond en écho en prélevant dans un livre de Trigorine cette phrase : « Si jamais tu as besoin de ma vie, viens et prends-la. » On comprendra dans la pièce que Nina n’est en fait qu’écho. Elle est en effet, absorbée, aspirée par les mots de l’Autre, par l’écriture des autres, et ne parle qu’en s’étayant de citations, de répliques apprises dans son métier. C’est son rapport au langage.

Nina se retrouve ainsi épinglée à cette « phrase marquante » dont elle deviendra l’étendard. Inéluctablement, elle devient cette mouette et Trigorine lui prend sa vie en la séduisant puis en la rejetant après le décès de l’enfant qu’ils ont eu ensemble. Comme un oiseau en cage, Nina est enfermée dans les mots de l’Autre dans lesquels s’écrivent son histoire. Elle n’a pas la possibilité d’un recours fantasmatique pour y parer.

Les hommes, les deux hommes sont faibles, défaillants à la manière du déclin du Père qui est en marche dans une Russie où l’époque et les mœurs évoluent. Les repères changent et le sujet s’en retrouve déboussolé [1], sans réponse à l’énigme de la vie et de la mort. Chaque personnage témoigne, à sa façon, de sa propre question instante et incessante qui fait retour sans possibilité d’une adresse. Néanmoins les mots restent, et c’est avec eux que les personnages du théâtre de Tchekhov tentent de se maintenir vivants.

C’est à partir de leur propre rapport au langage, c’est-à-dire de la façon dont le signifiant les a percutés et a pris corps pour eux que chaque personnage joue sa partie. Par les mots, ils se défendent de la mort, en essayant de trouver un sens à la vie, parfois au risque de s’y perdre et de se précipiter vers un destin funeste. Le langage est ainsi leur pharmakon, remède et poison [2] à la fois. Il est pour ainsi dire le personnage à part entière de chaque pièce de Tchekhov qui en montre les versions infinies au travers de chaque personnage.

Mais curieusement et c’est ça toute la poésie de Tchekhov, c’est un animal, la mouette, un être sans parole qui donne le titre à la pièce. D’une certaine manière, la mouette lie ici les personnages entre eux, précisément dans l’indicible, dans ce qui ne se dit pas mais que Tchekhov tente de cerner ou tout du moins d’aborder. L’oiseau est celui qui a une vue d’ensemble, plus exactement sur le lac, autre élément important de la pièce. Le lac est ce creux, ce creux au centre de nous-mêmes, au cœur de la forêt de signifiants qui nous habitent et que nous habitons.

Dans la mise en scène que Stéphane Braunschweig propose actuellement au théâtre de l’Odéon, il en fait justement un lac asséché. Il a décidé d’aborder pour cette création, sa scénographie au travers de celle de Tréplev qui ouvre le premier acte par la représentation de sa pièce. Celle-ci sera arrêtée, avortée, ne trouvant pas de fin et restant en somme, un commencement. Mais c’est un commencement qui débute par la fin en ceci qu’est relaté un monde post-apocalyptique, une fin du monde, où il n’y a plus rien de vivant, que du « vide, vide, vide », l’effroi et « l’horreur », d’après la tirade prononcée par Nina. Il y a une pièce dans la pièce mais aussi avec ce que propose S. Braunschweig une scénographie dans la scénographie laissant apparaître l’entrelacement des différentes dimensions que La mouette, aussi libre soit-elle, charrie malgré elle.

Le 15 décembre, le vecteur théâtre et psychanalyse de l’Envers de Paris vous invite vous aussi à devenir des spectateurs de « la scène de la scène de la scène » et à écouter ce que S. Braunschweig pourra nous en livrer lors de la discussion qui suivra, avec Bénédicte Jullien, psychanalyste membre de l’ECF, animée par Hélène de la Bouillerie. Mais attendez-vous néanmoins à ce qu’une mouette, une femme et deux hommes qui arrachent la vie parfois à mort, par les mots, vous bousculent plus que ce que vous ne pouvez le croire !


[1] Cf. Miller J.-A., « Sortir du père », vidéo YouTube sur Miller. tv où il parle de la « boussole » perdue à l’époque du déclin du Père.
[2] Cf. Pfauwadel A., « Il n’y a pas de normes sociales. Il n’y a que des normes sexuelles. Lacan, réponse à Foucault », https://journals.openedition.org/gss/5489#bodyftn1

Édito avril 2025

ÉDITO SEPTEMBRE 2023

ParisLeaks
Septembre 2023
Chers membres et abonnés,
En cette rentrée de vacances, les activités de l’Envers de Paris démarrent avec force.

read more

ÉDITO JUIN 2023

ParisLeaks
Juin 2023
Chers membres et abonnés,
Nous aurons prochainement l’occasion de nous réunir pour le 7ème Congrès Européen de Psychanalyse Pipol 11, organisé par l’Eurofédération de Psychanalyse, le 1 et 2 juillet prochains à Bruxelles

read more

ÉDITO MAI 2023

ParisLeaks
Mai 2023
Chers membres et abonnés,
Le mois de mai est marqué par la tenue du XXIème Congrès de la New Lacanian School, « Malaise et angoisse dans la clinique et dans la civilisation », le 20 et 21 mai prochain.

read more

Édito avril 2025

Édito février 2025

Cinzia Crosali,
directrice de l’EdP

Chers membres et amis de L’Envers de Paris,

L’argument des prochaines Journées de l’ECF, transmis par la Directrice Laura Sokolowsky, est désormais disponible : www.causefreudienne.org

Ce document offre un éclairage précieux sur cet événement majeur qui se déroulera, le 15 et 16 novembre prochains, aux Palais des Congrès de Paris, sous le titre Le Comique dans la clinique. Ce thème n’intéresse pas seulement les psychanalystes, il invite également tous les acteurs du champ culturel et social à participer aux Journées 55. Les interlocuteurs habituels de L’Envers de Paris y sont ainsi conviés : artistes, enseignants, éducateurs, chercheurs, ainsi que des professionnels du théâtre et du cinéma, des arts figuratives, de la musique, de la littérature… Nous suivrons avec grand intérêt la préparation à ces J 55, ainsi que les débats et les travaux, qui seront produits dans les mois à venir.

CONGRÈS

Édito février 2025

Le prochain Congrès de l’EuroFédération de Psychanalyse, PIPOL 12 se tiendra les 12 et 13 juillet 2025 à Bruxelles, sous le titre : Malaise dans la Famille. 

Lire l’argument pour en savoir plus : www.europsychoanalysis.eu

Nous vous invitons à participer nombreux à ces événements.

La recherche autour de Fantasmes contemporains du corps, continue de guider notre travail à L’Envers de Paris. Comment articuler les fantasmes (au pluriel) avec le fantasme fondamental, sachant que les premiers relèvent des rêveries tandis que le second est inconscient ? Dans son cours du 3 novembre 1982, Jacques-Alain Miller établit un lien pertinent entre les fantasmes et les rêveries du sujet, il dit que de : « cette rêverie consolante du sujet […] on pourrait dire […] que le fantasme console le sujet de son symptôme – qui n’est pas bien sûr de l’aspect le plus fondamental du fantasme – mais évidemment Freud a toujours maintenu la continuité, entre cette fantasmagorie consciente et le fantasme comme inconscient 1 ». Dès lors, en quoi les fantasmes contemporains du corps apportent-ils aujourd’hui une forme de consolation aux sujets ? Et de quels symptômes les consolent-ils ? C’est ce que nous nous efforcerons d’éclaircir cette année, à travers les cartels, les vecteurs et les groupes de travail de notre association.  

1.Miller J.-A., « L’orientation lacanienne. Du symptôme au fantasme, et retour », enseignement prononcé dans le cadre du département de psychanalyse de l’université Paris 8, leçon du 3 novembre 1982, inédit. 

Édito février 2025

Plusieurs événements nous attendent en ce mois d’avril, que nous découvrons dans les programmes des vecteurs, suite à l’annonce de Stéphanie Lavigne, déléguée aux cartels pour L’Envers de Paris :

CARTELS

Édito février 2025

L’activité des cartels est d’autant plus active en ce mois d’avril autour de deux événements. D’une part, la parution récente du Séminaire, livre XII, Problèmes cruciaux, de Jacques Lacan, suscite un désir de faire cartel. Vous trouverez sur le site de L’Envers de Paris une offre pour faire cartel autour de ce Séminaire : https://enversdeparis.org/cartels/. D’autre part, l’argument des prochaines Journées de l’ECF, Le Comique dans la clinique, est désormais dans toutes nos boîtes mail. N’hésitez plus à vous rassembler en cartel sur ce thème, théorique et/ou clinique, le comique et la psychanalyse étant parfois des partenaires essentiels.

Stéphanie Lavigne, Contact Paris cartels

Édito février 2025

Suivons maintenant les informations sur l’activité des cartels et des vecteurs de l’EdP

Vecteur Lectures freudiennes

Édito février 2025

Nous continuons de lire et traduire l’article que Freud écrit en 1919 : « Ein Kind wird geschlagen – Un enfant est battu », dans ce paragraphe Freud articule pas à pas le fantasme d’être battu, ses protagonistes et les différentes phases de la position féminine. 

« Si le montage ludique de la scène masochiste se tient à la fiction d’un petit garçon désobéissant, d’un page, ou d’un apprenti, qui doit être puni. Mais les personnes qui infligent des corrections dans les fantasmes comme dans les mises en scène sont à chaque fois des femmes. C’est assez déroutant ; on voudrait aussi savoir, si le masochisme du fantasme infantile d’être battu repose déjà sur une telle position féminine […] Le fantasme connu et conscient : je suis battu par la mère, est à la place de la troisième phase chez la fille, dans laquelle, comme mentionné, des petits garçons inconnus sont les objets battus ».

Nous nous retrouverons chez Susanne Hommel, le jeudi 3 avril à 21h, 

Contact lectures-freudiennes@enversdeparis.org

Seminario Latino

Édito février 2025

En avril, le Seminario Latino de L’Envers de Paris poursuit l’investigation de son thème d’étude, « Signifiants dans l’air du temps » et prépare sa prochaine soirée prévue pour le mois de juin autour du harcèlement. Plus de renseignements à venir. 

Responsables : Flavia Hofstetter et Nayahra Reis

Contact : seminario-latino-de-paris@enversdeparis.org

Vous pouvez consulter l’argument du cycle d’étude 2024-2025 du Seminario Latino de Paris sur : enversdeparis.org/seminario-latino-de-paris

Vecteur Lectures cliniques

Édito février 2025

La seconde année du cycle 2023-2025 sur « La clinique différentielle » s’est ouverte en octobre pour une année scolaire. Durant cette période, le vecteur se réunira cinq fois, chaque fois en présence d’un invité comme extime. Il a déjà reçu Adela Bande-Alcantud, Ricardo Schabelman et Ariane Chottin. Au mois d’avril, il recevra Cinzia Crosali. Il est l’occasion de prendre la parole, de présenter un exposé et d’en débattre à plusieurs. Pour que chacun puisse présenter son travail, le nombre de participants est limité. La commission d’organisation du vecteur est composée de : Andréa Castillo, Noa Farchi, Caroline Happiette, Pauline Préau et Sophie Ronsin.

Responsables : Caroline Happiette et Sophie Ronsin 

Contact : vlc.enversdeparis@gmail.com

Vecteur Psychanalyse et littérature

Édito février 2025

Après avoir analysé la conception de la coupure et de son usage dans l’écriture littéraire selon Roland Barthes telle qu’il l’expose dans Le Plaisir du texte1, et dans S/Z 2, nous avons mis en évidence comment Chantal Thomas fait usage de cette coupure pour structurer sa propre écriture. Quatre nouvelles tirées du recueil de C. Thomas, La Vie réelle des petites filles nous ont permis de démontrer l’effet de bord de la coupure délimitant un récit raisonnable et un récit subversif. Dans De l’huitre, C. Thomas place sa coupure entre le plaisir de la raison assumé par le père et la jouissance de déraisonner sur l’intelligence des huitres de sa fille. Dans La fessée inachevée, sa coupure passe entre la jouissance du corps produisant une poésie inspirée et son absence. Dans Une mère oublieuse, seule une métaphore parvient à couper le lien délétère d’une fille à sa mère. Dans Butterfly 3, le plaisir du maître de contrôler son objet de satisfaction est radicalement coupé par la jouissance infinie du rêve. Pour approfondir ce qui est mis en jeu par ce vide opéré par la coupure qui sépare deux récits, deux modalités de jouissance et a un effet de nouveauté, nous travaillerons les chapitres XXI, XXII et XXIII du SéminaireVILe Désir et son interprétation 4, dans lesquels Lacan nous enseigne la structure de la coupure. Ce va et vient dialectique entre Barthes et Lacan, entre la littérature et la psychanalyse, nous permettra d’éclairer, de préciser et d’illustrer ce que le travail de sublimation littéraire doit à la coupure telle que Lacan la conceptualise.

Notre prochaine réunion aura lieu par Zoom, le 17 avril à 20h.

Pour se joindre à notre recherche sur la voie que la littérature nous ouvre vers la psychanalyse, il vous suffit de contacter M-C Baillehache : littérature@enversdeparis.org


1.Barthes R., Le Plaisir du texte, Paris, Seuil, 1975.
2. Barthes R., S/Z, Paris, Seuil, 1970.
3. Thomas C., La Vie réelle des petites filles, Paris, Gallimard, 1995.
4. Lacan J., Le Séminaire, livre VI, Le Désir et son interprétation, texte établi par J.-A. Miller, Paris, La Martinière/Le Champ freudien, 2013. 

Vecteur Le corps, pas sans la psychanalyse

Édito février 2025

Lors de notre réunion de mars, nous avons préparé notre deuxième rencontre avec Julien Fournié, créateur de mode, qui aura lieu dans son atelier, en avril, à son invitation. Nous avons relu et discuté collectivement le texte produit par Ana Dussert sur ce travail en cours au sein du vecteur et nous avons commencé à lister des questions que nous voulons adresser à Julien Fournié en vue de notre prochaine discussion.

Prochaine rencontre : le 8 avril.

Membres du vecteur : Geneviève Mordant, Pierre-Yves Turpin, Guido Reyna, Martine Bottin, Isabelle Lebihan, Marie Faucher-Desjardins, Elisabetta Milan Fournier, Ana Dussert, Baptiste Jacomino (coordinateur).

Responsable : Baptiste Jacomino
Contact : corpsy@enversdeparis.org

Vecteur Psynéma

Édito février 2025

La prochaine projection suivie d’un débat organisé par le vecteur Psynéma aura lieu, le jeudi 27 mars 2025 à 20h00, au cinéma Les 7 Parnassiens (Paris 14e – métro Vavin).

En hommage au grand cinéaste David Lynch récemment disparu, nous avons choisi de vous présenter LOST HIGHWAY (1997) qui fait écho au thème, Fantasmes contemporains du corps, de la prochaine Journée de L’Envers de Paris et de l’ACF-IdF. Dans ce film, structuré comme une bande de Moebius où imaginaire et réel se rejoignent, D. Lynch décline ses thèmes favoris, axés, outre l’objet regard, sur l’objet voix qui est au cœur de son œuvre.

Nous reprendrons ces différents points lors de notre réunion de travail fixée le mercredi 26 février à 20h30..

Contact : vecteur.psynema@gmail.com

Responsables du vecteur : Marie Majour et Leïla Touati.

La prochaine projection organisée par le vecteur Psynéma, suivie d’un débat avec les spectateurs, aura lieu le samedi 5 avril 2025 à 14h00, au Patronage Laïque Jules Vallès (72 av. Felix Faure, Paris 15e).

Il s’agit du film REFLETS DANS UN ŒIL D’OR de John Huston, sorti en 1967.

John Huston est ce cinéaste américain majeur à la fois grand aventurier (avec la réalisation de films épiques tels que African Queen ou Moby Dick) et passionné de littérature jusqu’à clore son œuvre par l’adaptation magistrale d’une nouvelle de Joyce dans son film Les Gens de Dublin. 

Dans REFLETS DANS UN ŒIL D’OR, adaptation du roman éponyme de l’écrivaine Carson McCullers, Huston situe le récit dans un fort militaire en Géorgie où le major Penderton (interprété par le sublime Marlon Brando) enseigne l’art de la guerre à de jeunes soldats. Tout en étant lui-même démuni dans sa relation avec sa femme adultère (Elizabeth Taylor) et agité par son homosexualité latente, complètement médusé qu’il est par un de ses élèves. L’intensité des regards qui se croisent et des mouvements silencieux qu’ils motivent, nous permettront d’illustrer cet objet : le regard, cause du désir « par excellence » nous dit Lacan, mais toujours énigmatique pour le sujet.

Événement gratuit sur réservation : www.patronagelaique.eu

Notre programmation 2025 en partenariat avec le cinéma Les 7 Parnassiens est en ligne avec les liens pour l’achat d’un billet : www.multicine.fr

La prochaine réunion de travail, consacrée à ce film, avec les membres de notre vecteur aura lieu le 26 mars à 20h (à Montparnasse). 

Nous contacter à : vecteur.psynema@gmail.com

Responsables : Leila Touati et Marie Majour.

Vecteur Théâtre

Édito février 2025

La prochaine rencontre du vecteur Théâtre et psychanalyse aura lieu dimanche 13 avril à 15h, aux ateliers Berthier de l’Odéon, autour de L’amante anglaise, de Marguerite Duras. Francesca Biagi Chai a accepté notre invitation à venir débattre avec la metteuse en scène, Emilie Charriot, et c’est Eva Carrere Naranjo qui animera la rencontre.

Vous pouvez encore réserver vos places en envoyant un mail à l’adresse : theatreetpsychanalyse@gmail.com

Vous pouvez également réserver dans vos agendas le vendredi 16 mai à 20h. Le vecteur Théâtre vous proposera une rencontre autour du spectacle Léviathan, mis en scène par Lorraine de Sagazan et écrit par Guillaume Poix.

Vecteur Clinique et addictions

Édito février 2025

Cristóbal Farriol interviendra sous le titre : « Pas grand-chose à dire ».

« Si la drogue permet de rompre le mariage avec le “petit pipi”, peut-elle, par conséquent, rompre le mariage avec le langage ? C’est ce qui semble se jouer dans le cas que nous étudierons. Lorsque, pour quelqu’un, la parole ne peut rien instituer, ce serait alors à l’institution d’en faire l’orthopédie 1 ».

Renseignements et inscriptions sur : addicta.org


1. J., Journées des cartels de l’École freudienne de Paris. Maison de la chimie, ParisLettre de l’École freudienne, n18, 1976, p. 263-270.

REVUE HORIZON

Édito février 2025

Le dernier numéro de notre bulletin, Horizon 69, est disponible à la librairie de l’ECF.

Pour l’achat on-line : www.ecf-echoppe.com

Édito février 2025

Je souhaite à tous les membres et aux amis de L’Envers de Paris, de belles vacances de printemps et un joyeux week-end de Pâques.

Cinzia Crosali,

directrice de L’Envers de Paris.

Le corps, l’identificationAna Dussert

Le corps, l’identificationAna Dussert

La prochaine Journée de L’Envers de Paris, Fantasmes contemporains du corps, affirme dans son titre que le corps relève du fantasme, mettant les fantasmes au pluriel afin d’indiquer leurs manifestations multiples et donc relatives au discours contemporain, dans la mesure où celui-ci érige, à la place de l’Un, un multiple hétérogène. Essayons cependant de saisir ce qui pourrait s’écrire du corps lorsqu’il s’énonce dans le registre de l’Un, faisant valoir que le multiple déclaré ne peut pas s’y extraire : non pas le Un unifiant l’image, les images, mais le Un accédant à la structure.

À la fin de son enseignement, Lacan affirmait ceci : « LOM cahun corps et nan-na Kun [1] », faisant allusion à l’artiste transgenre Claude Cahun dont on pourrait justement questionner la division des corps selon la différence des sexes comme paradigme – la duplicité des corps en fonction de la sexuation : le corps féminin, le corps masculin. Or, la phrase de Lacan ne suit pas la ligne de partage des corps selon les caractères sexuels secondaires, mais pose d’emblée le corps dans le registre de l’Un. Quel qu’il soit le corps, ou quelles qu’elles soient les manifestations des corps, on n’en a qu’Un. Au-delà ou en-deçà des fantasmes, le concept qui y donne accès sera donc celui de l’identification, car le fait que le corps s’énonce dans le registre de l’avoir – l’homme n’en a qu’un –, ce n’est que pour mieux dire : « J’ai ça, c’est son seul être [2] ».

Quel est donc cet être qu’on a, et qu’on n’en a qu’un ? Afin d’en dessiner les contours, faisons un petit détour par le séminaire Problèmes cruciaux qui s’organise autour de la question de la séparation de l’idéal et de l’objet, à travers le premier des trois types de l’identification que Freud a abordés dans Massenpsychologie, l’identification au père [3]. Cette identification mystérieuse est liée à la phase orale de l’organisation libidinale et se résume à une assimilation par l’incorporation que Freud considère comme une dévoration de l’image de l’autre. Cependant, Lacan affirme qu’elle « interdit de céder à la tentation de faire de l’identification première une affaire de représentation, d’image ». Il s’agit, au contraire, d’une « forme de matérialisme radical, dont le support est, non pas le biologique, mais bien le corps [4] ». Ainsi, l’incorporation de l’Autre constitue un corps qui n’est pas le corps cartésien, projeté dans l’espace, mais se rapproche de l’objet comme reste – chu de l’Autre au moment même de son incorporation. Lacan l’aborde avec la bouteille de Klein qui est une extension paradoxale de ce corps non spéculaire : un objet qui se construit en collant ensemble deux bandes de Möbius et en faisant le tour autour de leur propre corps. Une espèce de bouteille, donc une surface close, dont le goulot s’introduit dans son corps et rejoint son propre fond. Voici donc ce « matérialisme radical » dont le support n’est pas le biologique, mais précisément le corps.

Donnant corps à la coupure signifiante, la bouteille de Klein subvertit la problématique du rapport à l’objet, car dans la privation primordiale de l’identification par l’incorporation, ne se manifeste pas un pur creux, mais un résidu que Lacan appelle l’objet petit a et qui « modifie, incline, infléchit, toute l’économie possible d’un rapport libidinal à l’objet, d’un choix quelconque qualifié d’objectal [5] ». Disons que l’identification primordiale au père constitue le corps libidinal, irréductible à l’image ainsi qu’à l’ordre symbolique. Alors quels qu’ils soient les fantasmes contemporains des corps, traversés par les expériences subjectives, toujours hétérogènes, la psychanalyse s’oriente d’un corps qui « Un-carne » le reste. De ce fait, le corps est transversal à ce qui s’établit comme rapport à l’objet : le rapport au monde, ainsi qu’à soi-même.

[1] Lacan J., « Joyce le symptôme » (1979), Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 565.
[2] Ibid.
[3] Cf. Freud S., Psychologie des foules et analyse du moi, Paris, Payot & Rivages, 2012, p. 67-75.
[4] Lacan J., Le Séminaire, livre XII, Problèmes cruciaux, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil & Le Champ Freudien, 2025, p. 177-178.
[5] Ibid., p. 187.