Par Rosana Montani
Raymond Queneau est un auteur présent dans le premier enseignement structuraliste de Jacques Lacan. Lacan et Queneau se sont rencontrés à maintes reprises, notamment entre les années 1927 et 1939, tant dans le groupe des surréalistes qu’aux cours d’Alexandre Kojève sur Hegel.
Psychanalyse et littérature Articles
La lettre, tou-jours…
Par Gabrielle Vivier
Avec « Lituraterre » , Lacan établit la lettre comme littoral entre les deux registres radicalement hétérogènes du savoir et de la jouissance. Elle est illisible et « se décompose en une face signifiante et une face réelle, en S1 en tant qu’il fait trou dans le savoir et que a le comble ». D’un côté, la lettre borde le trou de l’Autre du savoir et, d’un autre côté, elle invoque l’objet a sans pour autant en résorber l’énigme. Son usage non seulement fait équivoquer le langage mais également produit un effet de jouissance de a.
Taka l’Dire. Quand l’écriture résonne
Par Isabelle Otechar et Marie-Christine Baillehache
Nathalie Sarraute travaille le langage avec le goût de la langue. Dans son livre Ouvrez, elle met ce goût à l’œuvre dans un roman où les personnages sont les mots eux-mêmes.
La politique subversive de l’inconscient
Par Véronique Melul et Marie-Christine Baillehache
En 1965 dans « La science et la vérité », Lacan fait valoir que « nul langage ne saurait dire le vrai sur le vrai, puisque la vérité se fonde de ce qu’elle parle, et qu’elle n’a pas d’autres moyens pour se faire », mais il reconsidère cette définition de l’inconscient comme la vérité du sujet, la vérité qui parle et interroge le rapport entre la vérité et le savoir
Du Tweet au Trait
Par Rosana Montani-Sedoud & Marie-Christine Baillehache
Dans « Intuitions milanaises » , Jacques-Alain Miller part de cette formule de Lacan extraite de son Séminaire de 1966-1967 « La logique du fantasme » : « Je ne dis pas “la politique, c’est l’inconscient” mais tout simplement “l’inconscient, c’est la politique” » .
Introduction au trait unaire de Lacan
Par Marie-Christine Baillehache
Dès les années soixante, la question essentielle qui parcourt l’enseignement de Lacan concerne le rapport entre le sujet du symbolique et le réel de la jouissance. La réponse qu’il apporte en 1959 dans Le désir et son interprétation repose sur la fonction métaphorique du Nom-du-Père permettant au sujet du symbolique de consentir à nouer sa pulsion à un signifiant particulier prélevé dans l’Autre.
L’éros de l’Ure
Par Rosana Montani-Sedoud
Dans Le Dialogue, François Cheng écrit un dialogue, non pas entre deux personnages, mais entre deux langues créant une partition où alternent à parts égales les voix de « deux langues complexes […] grandes, chargées qu’elles sont d’histoire et de culture » . Son livre est un témoignage intime de l’aventure linguistique et du travail minutieux et constant de F. Cheng au cœur des deux langues chinoise et française marquées par une écriture poétique.
Sortir du confinement en risquant son énonciation
Par Marie-Christine Baillehache
Le surgissement imprévisible du réel sans loi de la Covid 19 est venu trouer l’Autre et a confronté chacun à un vide de sens chargé d’étrangeté angoissante. Cette contingence réelle a introduit dans la vie de chacun une rupture dans ses liens fondamentaux à l’Autre de l’articulation signifiante et à l’énigme de l’objet a cause de son désir qui rend sa parole vivante.
D’une langue à l’autre : écriture poétique de François Cheng
Par Isabela Otechar Barbosa
Dans son livre, Le dialogue, François Cheng s’intéresse à l’affect de la langue. Cet affect ne concerne pas une seule langue mais le rapport entre la langue maternelle et la langue étrangère ; dans le cas de F. Cheng, le chinois et le français. Le passage d’une langue à l’autre lui permet d’avoir un nouveau rapport au symbolique qui met en jeu la satisfaction énigmatique d’un affect.