Au delà du confinement
Sortir du confinement en risquant son énonciation
Par Marie-Christine Baillehache
Le surgissement imprévisible du réel sans loi de la Covid 19 est venu trouer l’Autre et a confronté chacun à un vide de sens chargé d’étrangeté angoissante. Cette contingence réelle a introduit dans la vie de chacun une rupture dans ses liens fondamentaux à l’Autre de l’articulation signifiante et à l’énigme de l’objet a cause de son désir qui rend sa parole vivante.
Le tsunami numérique et sa planétarisation
Par René Fiori
La planétarisation de l’uniformisation a trouvé depuis quelques années son accélérateur avec le « déchaînement du processus numérique » . Ce déchaînement institue un nouvel ordre, où « le vivant est saisi par le numérique » . Cette « volonté anonyme » qui y « est à l’œuvre » introduit une nouvelle variante de la pulsion de mort. Le signifiant numérique n’est pas le signifiant du symbolique.
Étoffes du Rêve
Par Guido Reyna
L’irruption du réel incarnée actuellement par la pandémie du COVID-19, opère comme une expérience traumatique massive et généralisée pour l’ensemble des parlêtres, comme « la présence d’une jouissance qui n’est pas prise dans la machine fictionnelle, interdictrice »
Quoi de neuf ? (WhatsApp ?)
Par Flavia Hofstetter
« Madame, je peux continuer avec vous par Skype quand je partirai à Londres ? » Non, fut ma réponse. C’était il y a un an. L’analyse ? Il faut que les corps y soient, cela me semblait une évidence. Le confinement a tout bouleversé, et a modifié ma pratique sans que j’aie le temps d’y réfléchir. Tout est allé vite.
Une analyse AVEC son corps, aussi !
Par Geneviève Mordant
Pourquoi ce titre, qui pourrait faire envers à l’avers du nom d’un vecteur que j’anime à L’Envers de Paris : « Le corps, pas sans la psychanalyse » ?
Lors de ma demande d’analyse j’étais aux prises avec les difficultés de lalangue dans mon expression du Un du corps .
Comme dans un mauvais film…
Par Soledad Peñafiel
De loin on regardait l’épidémie. Ça arrivait aux autres, particulièrement aux italiens, qui étaient vraiment touchés par le Covid-19 qui avait son origine en Chine. Tous ces morts, tous ces malades… ça dévoilait quelque chose d’improbable, d’impossible. C’était comme regarder un mauvais film, on regardait mais sans croire vraiment que ça puisse se reproduire ici.
Sans asile contre le coronavirus. Continuer à travailler dans l’humanitaire en temps de pandémie
Par Lore Buchner
Je travaille depuis un an comme psychologue au sein d’une structure d’hébergement pour 160 demandeurs d’asile et réfugiés dans le cadre du Pôle d’accueil des réfugiés d’une association humanitaire, dont le financement provient de l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII) et de la Préfecture.
INTERNET SOUS TRANSFERT
Par Nayahra Reis
En novembre 2017, le numéro 97 de La Cause du Désir intitulé « Internet avec Lacan », s’interrogeait sur les effets de l’internet et de la technologie dans la subjectivité des sujets contemporains et sur les enjeux de la pratique de séances analytiques et de supervisons online, réalisée par certains courants analytiques en Chine et un peu partout dans le monde.
Épars désasortis
Épars désassortis de la globalisation
Par Marga Auré
Nous traversons actuellement une situation de crise mondiale au caractère inédit. Des millions de personnes sur la planète se sont retrouvées presque en même temps sous la contrainte de dispositifs de confinement à peu près semblables, une fois décrété dans chaque pays l’état d’urgence sanitaire répondant à la nécessité de freiner la diffusion de la pandémie de Covid-19.
Des particules élémentaires à des épars désassortis
Par Romain-Pierre Renou
Je souhaite revenir plus en détail sur l’emploi non standard que fait Lacan du terme « épars » dans cette formule d’« épars désassortis » que nous avons retenue pour notre titre.
L’angoisse comme objection au « pour-tous »
Par Cinzia Crosali
Les bouleversements de notre époque ne sont pas sans répercussion sur le lien social, que nous savons, depuis Lacan, être un effet du discours : « il y a du discours : et je le situe du lien social » disait Lacan dans l’Étourdit, et il ajoutait qu’à ce lien social « se soumettent les corps qui, ce discours, labitent » . Les corps : ce sont justement les corps à être propulsés sur le devant de la scène sociale dans notre époque et à s’articuler aux nouvelles manifestations d’angoisse.
psychanalyse et psychiatrie
Dans l’après-coup de la C-5 “psychanalyse et pédopsychiatrie”
« psychanalyse et pédopsychiatrie : questions et variétés de réponse ». La soirée fut riche, vivante, comme la question de la place de la psychanalyse, qui apparaît se dégager de l’inertie actuelle, idée que nous pourrions proposer comme une des réponses possibles, en conclusion de ce cycle. Cette inertie, bien présente de nos jours, est largement due au S1 émanant des évaluations en psychiatrie notamment… Par Aurélie Pascal
Quelle pratique psychiatrique à l’heure de l’expertise scientifique et d’Internet ?
Le Cycle “Psychiatrie, psychanalyse et malaise social” proposé par la BPI du Centre Pompidou et animé par Clotilde Leguil tiendra sa prochaine rencontre sur le thème : “Quelle pratique psychiatrique à l’heure de l’expertise scientifique et d’Internet ?”. Avec Éric Laurent, psychanalyste membre de l’ECF et de l’AMP et Mathieu Bellahsen, psychiatre, chef de service à l’Hôpital d’Asnières-sur-Seine.
La pédopsychiatrie : questions et variété des réponses
La pédopsychiatrie est le lieu destiné à accueillir et traiter la souffrance de l’enfant lorsque celle-ci prend des formes particulièrement aigües. Mais elle est aujourd’hui confrontée aux exigences propres de l’époque : rentabilité et efficacité ; avec son corolaire : bilans, évaluations, prescriptions médicamenteuses, rigueur budgétaire, etc. Cette tendance conduit-elle pour autant à l’impasse, voire au déclin de la pédopsychiatrie ?
Entre psychiatrie et neurosciences quel avenir pour le diagnostic ?
Soirée préparatoire au congrès PIPOL 9 « L’inconscient et le cerveau : rien en commun », l’Envers de Paris et l’ACF Île-de-France ont organisé la 4e conversation sur le thème « Psychanalyse et psychiatrie » le mercredi 17 avril. Éric Laurent et Patrick Landman ont abordé la question : « Entre psychiatrie et neurosciences, quel avenir pour le diagnostic ? ». Par Patrick Almeida et Aurélie Pascal
4ÈME CONVERSATION : LA PSYCHIATRIE, AUJOURD’HUI ET DEMAIN…
La question diagnostique est un enjeu crucial pour la psychiatrie, et la classification internationale des maladies mentales, autrement appelée DSM, qui prétendait à l’exhaustivité symptomatique « athéorique » est aujourd’hui très critiquée pour cette même exhaustivité.
Dès lors, comment accorder les psychiatres sur une nosographie commune sans en passer par la psychopathologie, ou le concept d’inconscient, comme a tenté de le faire le DSM ?
Faut-il enfermer pour soigner ?
Depuis plusieurs années des psychanalystes sont au contact de justiciables et de condamnés notamment à travers des pratiques du champ psychiatrique et social. Ces pratiques ont été bouleversées par l’extension importante des obligations et injonctions de soins. La psychanalyse se retrouve ainsi de plus en plus sollicitée souvent très loin de ce qui fait le cœur d’une démarche de soins fondée sur la demande individuelle… Par Marie Majour
3ème conversation : La psychiatrie, aujourd’hui et demain…
Justice et psychiatrie maintiennent entre elles un lien étroit et complexe où se révèle la façon dont chaque époque traite de la folie et de ses conséquences sociales. En matière de santé mentale, la justice intervient à deux niveaux : au niveau pénal, elle détermine un certain degré de privation de liberté. à un autre niveau, elle prévoit des mesures de protection, tant pour le sujet lui-même – quand celui-ci ne semble pas jouir de toutes ses facultés mentales – que pour la société.
Nouvelles formes d’angoisse chez l’enfant et l’adolescent
2ème conversation : Les lieux de soins de la psychiatrie : rupture et continuité
La 2éme Conversation s’est tenue le mercredi 28 novembre 2018 à Paris. Elle avait pour thème : « Les lieux de soins de la psychiatrie : rupture et continuité ». Le propos était d’évoquer la place de la psychanalyse dans ces lieux, comment elle s’y est perpétuée, comment elle s’est adaptée ou modifiée au gré des évolutions sociales mais aussi économiques et politiques…
Marge de manœuvre : la trouver, s’en saisir
Dans l’après-coup de la 1re Conversation du mercredi 10 octobre 2018, vous pouvez lire le texte de Florence Hautecoeur : (…) D’un côté, la subversion du psychiatre et de la psychiatrie par la science, l’économie ou le pouvoir dont on croit user, mais que l’on finit, à son insu, par servir. De l’autre, la responsabilité de chaque clinicien orienté par la psychanalyse : ne pas renoncer et ne pas céder sur son désir…